Invité du Forum Echibek, l'entraîneur du Club africain, récent champion de Tunisie, Abdelhak Benchikha, qui verra son contrat expirer à la fin du mois de juin prochain, a fait savoir qu'il devra, sauf surprise de taille, continuer l'aventure au sein du club tunisois. À cet effet, l'ex-entraîneur du CRB devra prolonger son contrat pour une nouvelle saison. “Les négociations sont en cours et je pense que je vais rester en Tunisie. La stabilité sur le plan familial et professionnel est un paramètre très important qui a pesé dans ma décision. En plus, je souhaite continuer le travail que j'ai déjà entamé au sein de cette équipe du Club africain. Il faut savoir seulement qu'il reste quelques détails à régler avec le président, mais je reste persuadé que nous sommes bien avancés dans les négociations”, a déclaré Benchikha. Benchikha, qui était l'un des principaux artisans du sacre du Club africain après une douzaine d'années de disette, ne manque pas de sollicitations. En effet, il confirme que plusieurs clubs des pays du Golfe lui ont fait des propositions pour prendre en main leurs équipes respectives. Il n'hésite pas à citer les offres qu'il a reçues de la part des équipes telles que Al-Shaâb (Emirats arabes unis), Nadjran (Arabie Saoudite), Al-Salmia (Koweït), récent finaliste malheureux de la Coupe du Koweït, ainsi qu'un club qatari. “Les propositions que j'ai eues sont très intéressantes, notamment sur le plan financier. Toutefois, il faut savoir que l'argent n'est pas tout dans la vie”, souligne-t-il. La décision interviendra dans les prochaines 48 heures, fait-il savoir, où il devra retourner en Tunisie demain jeudi. À la question de savoir s'il est prêt à reprendre du service en Algérie, Benchikha qui est convoité par le président de l'USM Annaba, Aïssa Menadi, ne se montre pas favorable à cette hypothèse. Cependant, il est très intéressé pour driver une équipe nationale, même l'équipe A. “Le moment n'est pas propice pour revenir en Algérie. Cependant, je suis prêt pour accepter si l'on me sollicite pour occuper un poste de sélectionneur des seniors, ou des juniors ou de n'importe quelle catégorie. Je suis un entraîneur ambitieux”, dit-il. Pour savoir quels sont les secrets de sa réussite là où plusieurs entraîneurs ont échoué, Benchikha estime que les moyens mis à sa disposition, notamment sur le plan infrastructurel l'ont énormément aidé dans l'accomplissement, mais surtout dans la réussite de sa mission. “J'avais en ma possession tous les moyens de travail pour réussir. En Algérie par contre, ce qui n'est pas le cas. C'est vrai qu'au départ, les supporteurs du Club africain ne croyaient pas tellement, mais j'étais tellement ambitieux que le challenge ne l'a pas effrayé. J'avais assez de bagages pour affronter les difficultés”, a précisé le coach du Club africain. L'entraîneur algérien a révélé que le technicien algérien jouit d'une bonne réputation en Tunisie, notamment avec le passage de Ali Fergani, très estimé dans ce pays. En abordant le football algérien, Benchikha est catégorique à dire qu'il est contre l'idée d'un championnat d'Algérie à blanc. Pour lui, il faut chercher la solution ailleurs. “Ce dont nous avons le plus besoin, c'est plutôt besoin d'un nettoyage général, et d'une décision politiques radicale pour redorer le blason du football national”, conclut-il. Malik A.