Au moment où l'Algérie a décidé de reprendre la médiation dans le conflit qui oppose la rébellion touareg au gouvernement malien, la situation au nord du Mali s'est considérablement détériorée ces derniers jours. Depuis mardi dernier, de violents combats opposent l'armée malienne aux combattants de l'Alliance touareg nord Mali pour le changement (ATNMC) du chef rebelle, Ibrahim Ag Bahanga. Les proches environs de Kidal sont le théâtre de ces affrontements qui ont commencé dans la localité de In Tedeïni, distante de 25 km de Kidal. Sans avancer de chiffres, les rebelles parlent de plusieurs morts dans les camps et de dégâts matériels. Ces mêmes sources font état de l'accrochage qui se déroulait toujours jusqu'à hier matin autour de Kidal. Elles parlent de tirs de l'armée malienne à coups de « BM21D », de l'armement lourd et de canons de longue portée. Alors que la plupart de la population touareg a déjà fui depuis quelques semaines la région de Kidal et le nord du Mali pour se réfugier dans les pays limitrophes, les nomades restés avec leurs troupeaux sont pris d'un mouvement de panique extrême. Cette semaine, l'armée malienne a arrêté quatre nomades touareg qui abreuvaient leur chameaux aux puits dans une localité au nord du Mali, dans la région de Tessalit. L'ATNMC parle de 80 prisonniers militaires maliens (des officiers et sous-officiers) qu'elle détient depuis les derniers affrontements entre les rebelles et l'armée malienne.
