La wilaya de Tizi Ouzou renferme une biodiversité très riche à l'instar des autres régions du pays. Elle est considérée même parmi les plus élevées du bassin méditerranéen. Cela a fait l'objet d'une rencontre tenue à la maison de la culture de Tizi Ouzou, à l'occasion de la Journée internationale de la biodiversité (22 mai). Le secteur de l'environnement a identifié un réseau d'aires protégées constituées de 11 parcs nationaux et 5 réserves naturelles à travers le territoire national qui englobent des écosystèmes uniques et représentatifs de la diversité biologique du pays, établis. A cet effet, deux parcs nationaux appartenant à la richesse naturelle de la Kabylie ont été classés dans le même sillage. Le Parc national du Djurdjura, qui se situe dans la région de Bouira, s'étend sur une superficie de 18 850 ha. Il abrite plus d'une vingtaine d'espèces de mammifères. Le beau massif représente le lieu de prédilection de plusieurs rapaces. Il est constitué des plus belles forêts de la région telles les forêts de Aït Ouabane, de Tigounatine. On peut y visiter les grottes du Macchabée et du Léopard. Il s'y trouve le gouffre le plus profond d'Afrique, près de Tikjda. Le Parc national de Gouraya, situé au nord-ouest de avec sur une superficie de 2080 ha, offre des paysages exceptionnels. Créé en 1984, il n'a été lancé qu'en 1993. Une multitude de sites caractérise la zone : le Pic des singes à 430 m d'altitude, considéré comme l'un des points les plus beaux du site ; le Fort de Gouraya au niveau du point culminant, le tombeau de Lala Gouraya ainsi que des grottes plus ou moins importantes. Malheureusement, ce patrimoine naturel subit une forte dégradation. La faune et la flore sont de plus en plus menacées à Tizi Ouzou, malgré les efforts de prévention et de lutte pour la préservation de la biodiversité de la région. Les ordures ménagères, qui offrent un spectacle des plus navrants, sont l'un des facteurs les plus nuisibles à la biodiversité. Pour remédier à cela, la direction de l'environnement vient d'achever un centre d'enfouissement technique des déchets. Le CET se localise à Oued Falli, à la sortie-est du centre-ville de Tizi Ouzou. C'est une décharge contrôlée qui consiste à traiter de manière écologique et rationnelle les déchets de trois communes. En effet, ce centre recevra les déchets ménagers de Tirmitine, Tizi Ouzou et Draâ Ben Khedda afin d'éliminer les décharges actuelles sources de nuisance. Le projet a en fait bénéficié d'une enveloppe de 300 millions de dinars en 2005. D'une profondeur de 50 m, le casier, une immense cuvette, est conçu pour durer plus de 20 ans, avec une capacité de stockage de 370 000 t. Le centre n'est pas encore mis en service, en attendant la réalisation d'un centre de recyclage des déchets. Des bassins de décantation sont en voie de réalisation dans les communes maritimes. On compte 3 à Tigzirt et 4 à Azeffoun. Dans la première commune, on a réalisé une station d'épuration (STEP) de type monobloc qui prend en charge les rejets de 5000 habitants (ville de Tigzirt, plages Tasalast, Feraoun et le port). La station est en phase d'essai et l'on évoque une proposition d'extension. Les travaux sont engagés par la direction de l'environnement et le suivi assuré par direction de l'hydraulique. La ville côtière d'Azeffoun a bénéficié d'un montant de 241 millions de dinars pour la réalisation d'un collecteur d'assainissement et d'une station d'épuration qui sont déjà en service. Le service des réseaux divers et voiries dénonce l'incivisme qui règne à Tizi Ouzou.