Festivités n Le figuier et les arts traditionnels constituent les principaux thèmes d'une semaine culturelle abritée, depuis jeudi dernier, par la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, à l'occasion de Yennayer (Nouvel an amazigh). Organisée à l'initiative de l'Association des anciens scouts musulmans de la ville de Tizi Ouzou et ses amis, en coordination avec le mouvement associatif local et d'instituts de formation agricole, de la chambre des métiers et de l'artisanat, cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 16 du mois, se veut être «une tentative de réhabilitation des produits du terroir, à leur tête le figuier», selon les organisateurs. Des activités artistiques et sportives, ainsi que des expositions promotionnelles et de vente figurent au programme de cette semaine culturelle, marquée par la présence d'enseignants universitaires et de cadres de la direction locale des services agricoles. Cette opportunité donnera, également, lieu à la présentation de huit communications portant, entre autres, sur les 60 variétés de figuiers recensées dernièrement par les chercheurs de la faculté des sciences biologiques et d'agriculture de l'université de Tizi Ouzou au niveau des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Sétif, réputées pour être les premières régions productrices de ce fruit rustique. Les intervenants auront, également, à aborder les problèmes de diminution des figueraies dans ces régions, les techniques de conservation par séchage de ce fruit, l'environnement approprié pour sa culture, les maladies le menaçant et enfin les perspectives de développement et de promotion de cette filière agricole, a-t-on signalé. La chercheuse Aïda Haouchi a mis en exergue l'importance du figuier sur les plans économique, culturel et sociologique. Elle a insisté sur l'intérêt considérable de cet arbre fruitier pour la préservation de l'écosystème et de la biodiversité, eu égard, explique-t-elle, à sa grande résistance et sa contribution à la lutte contre l'érosion des sols en zones montagneuses, notamment. La conférencière a lancé un appel aux autorités en vue de l'augmentation du soutien financier accordé aux agriculteurs en vue de l'extension et du renouvellement de leurs figueraies. Elle a, toutefois, tenu à mettre en relief les efforts consentis, ces dernières années, par les agriculteurs de la wilaya de Béjaïa, ainsi que les résultats probants attendus du projet de plantation de figuiers au niveau du littoral de Mostaganem. La moyenne de rendement d'un figuier a connu un recul notable, ces dernières années, selon les techniciens de la DSA, qui signalent qu'après des pics de production de 50 kg/figuier, cette production est passée à seulement 15 kg actuellement, sachant que c'est à Tizi Rached (Tizi Ouzou) et Sidi AÏch (Béjaïa) que l'on trouve la plus abondante production de ce fruit. La part de l'Algérie dans la production de la figue (sèche et fraîche), sur le marché mondial, est estimée à 7%, sur une production mondiale annuelle d'un million de tonnes, répartie entre les pays du Bassin méditerranéen, du Moyen-Orient et de l'Amérique, indique t-on.