Le deuxième groupe mondial du générique Novartis, qui a investi le marché algérien en juin 2006, a organisé son premier symposium régional, jeudi dernier, dans un endroit des plus agréables, l'auberge fleurie en l'occurrence. Ayant regroupé pas moins de 140 médecins spécialistes en cardiologie, endocrinologie, néphrologie et en médecine interne de la wilaya de Constantine, l'événement a été rehaussé par la participation de deux éminents spécialistes, le professeur F. Haddoum, néphrologue à l'hôpital Hussein Dey et le professeur M. Chentir, cardiologue, qui ont présenté des communications sur, notamment, l'intérêt de la protection cardiovasculaire dans le traitement des hypertensions artérielles (HTA), mais aussi la relation étroite entre les fonctions rénales et les HTA. Ceci dit, l'occasion a permis aux spécialistes présents de s'informer sur les nouvelles recommandations thérapeutiques mondiales, celles surtout de l'OMS et du GNC7, qui est un comité international d'experts habilité à formuler des sondages et recommandations en matière de classes thérapeutiques. Ainsi, des concepts nouveaux, tel celui dénommé cardioprotection, ou encore celui de néphroprotection ont été discutés et ont suscité un grand intérêt chez l'assistance. Pour sa part, le professeur Haddoum dira à propos de l'insuffisance rénale chronique en Algérie : « Nous n'avons pas de statistiques, ni aucun chiffre en matière de dépistage précoce ». En outre, l'on apprendra que sur les 10 000 dialysés chroniques, 40% des diabétiques développent une néphropathie. De son côté, le professeur Chentir indiquera que l'hypertension ne voyage jamais seule ; un cortège morbide de maladies l'accompagne : tabagisme, diabète, hypercholestérolémie, obésité… Il terminera sa communication en assenant une vérité bien inquiétante tant elle martèle que « nous sommes une population à très haut risque cardiovasculaire ». Notons enfin que la multinationale Novartis inscrit son action en Algérie dans la formation de médecins et de spécialistes aux dernières innovations et découvertes en thérapeutique. Elle réserve un budget de 7 milliards de dollars, soit 25% de son chiffre d'affaires annuel, pour la recherche. En Algérie, Novartis, à travers sa filiale Sandoz, a ouvert une unité de production de génériques à Oued Smar, dans le souci de permettre aux médecins algériens de disposer des dernières nouvelles classes médicamenteuses, tel le Valsatran. Le groupe projette de conforter la production locale de médicaments en initiant un projet d'envergure avec un partenaire algérien.