Treize détenus des centres de rééducation de Jijel et El Milia participent, depuis hier, aux épreuves du baccalauréat, avons-nous appris auprès du juge d'application des peines près la cour de Jijel. Neuf candidats au bac sont incarcérés à Jijel et quatre autres le sont à El Milia. En ce qui concerne les centres d'examen, onze candidats ont été transférés à Hamadi Krouma (Skikda), alors que deux l'ont été à Boussouf (Constantine). Il convient de signaler que 35 détenus ont déjà participé aux épreuves du BEM. Vingt-quatre sont issus du centre de rééducation de Jijel et onze de celui d'El Milia. Ces candidats ont concouru à Hamadi Krouma (27), Boussouf (4) et le CEM Khelfallah Amar de Jijel (4). Depuis 2005, apprendrons-nous à l'occasion de cette rencontre, ce sont, ainsi, 32 détenus qui ont pu participer aux épreuves du bac et 77 au BEM. Madjid Chaâbane, juge d'application des peines, dressera un tableau sur la gestion des pénitenciers avec les dispositions introduites par la loi 04/05 du 6 février 2005 relative à l'organisation des pénitenciers et la réinsertion sociale des détenus. Ainsi, depuis le début de l'année, 48 détenus ont bénéficié de la liberté conditionnelle, ce qui porte le chiffre à 302 depuis l'année 2005. Pour ce qui est de la semi-liberté, 152 décisions d'acceptation ont été prises depuis 2005, dont 83 pour la période allant de janvier au 2 juin dernier. Quant aux permissions de sortie sans surveillance, 25 détenus en ont bénéficié cette année, portant ainsi le nombre total, depuis 2005, à 212. La nouvelle a permis, par ailleurs, l'implication de la société civile dans certaines actions, notamment à travers les scouts et l'association Iqra, spécialisée dans les programmes d'alphabétisation. A ce propos, 81 détenus suivent, actuellement, des cours d'alphabétisation au niveau des centres de rééducation. Ce programme cumule, depuis 2005, l'inscription de 192 détenus. Outre cela, 98 personnes bénéficient, également, d'une formation par correspondance. D'autres détenus, par contre, suivent, à l'intérieur de l'établissement, une formation, en collaboration avec les centres de formation professionnelle. Quarante-huit détenus ont pu décrocher, depuis 2005, un diplôme à l'issue de leur formation in situ. Dans un proche avenir, nous dira notre interlocuteur, il est prévu de signer des conventions avec des institutions administratives pour l'utilisation de la main-d'œuvre pénitentiaire pour certains travaux, notamment agricoles. Des expériences similaires ont déjà été initiées, notamment dans la wilaya de Djelfa, en collaboration avec les services des forêts.