La 3e journée des éliminatoires combinées Coupe d'Afrique des nations (CAN) et Coupe du monde 2010 n'a pas souri à l'équipe d'Algérie qui s'est inclinée (0-1) face à la Gambie. Cette défaite, la seconde en trois rencontres, compromet les chances de qualification des Verts au prochain tour qui ouvrira la voie aux phases finales de la CAN Angola 2010 et Coupe du monde Afrique du Sud 2010. Cette nouvelle contre-performance n'arrange pas les affaires de l'équipe d'Algérie qui n'arrive plus à tenir le rang escompté par ses millions de supporters. Elle s'inscrit en droite ligne du cheminement laborieux d'une sélection qui a fini par perdre tous ses repères. La défaite en Gambie nous renseigne un peu mieux sur l'état presque déliquescent d'un football emporté par la tourmente alimentée par des éléments de son propre environnement. Il en sera ainsi jusqu'à ce qu'une vraie stratégie de sortie de crise soit adoptée sur la base d'un projet sérieux et à long terme. Bousculée, jusqu'à présent, par les échéances et les engagements dans les compétitions continentales, fortement critiquée et déstabilisée, la Fédération algérienne de football (FAF) encaisse les coups et les éliminations sans possibilité d'agir sereinement pour tenter d'endiguer la vague qui finira par emporter le football. Dans ce contexte malsain, la fédération ne peut être absoute de reproches. Elle porte une responsabilité dans ce qui arrive. Aux catégories qualifiées de quantifier ses degrés de responsabilité dans ce véritable drame qui n'en finit plus de désespérer les partisans du ballon rond. Depuis une vingtaine d'années, le football algérien ne cesse de perdre du terrain sur celui des autres nations du continent. Le seul remède prodigué par les uns et les autres se résume au constat. C'est insuffisant pour remettre sur pied un football en totale perte de vitesse. Son salut passe, obligatoirement, par des choix, douloureux peut-être, mais inévitables. S'il persiste dans sa trajectoire actuelle, il ira au-devant de nouvelles déceptions, pour ne pas dire catastrophes, qui terniront davantage ce qui reste de sa notoriété, en déclin accentué. Les résultats du week-end des autres groupes atténuent quelque peu la déception du côté algérien. Des ténors, eux aussi, sont passés à côté de leur sujet. L'Egypte, champion d'Afrique en titre, s'est inclinée (0-1) face au Malawi. Le Ghana est revenu du Gabon avec une défaite (0-2) dans ses valises. Le Maroc, l'Angola, l'Afrique du Sud et le Mali ont mordu la poussière contre respectivement le Rwanda (1-3), l'Ouganda (1-3) et la Sierra Leone (0-1) et le Soudan (2-3). La Côte-d'Ivoire et le Cameroun se sont difficilement tirés d'affaire face au Botswana (1-1) et la Tanzanie (0-0). Ces résultats confirment une chose. La hiérarchie se resserre. Cette reconfiguration de l'élite du football africain est en train de s'opérer sans notre football. C'est l'enseignement majeur de la compétition en cours. Sans réponses appropriées, réalistes et surtout immédiates, le fossé se creusera davantage et au seul détriment du football algérien. Le moment est venu d'agir avant qu'il ne soit (déjà) trop tard.