« Le cadastre est l'identité d'un pays », dit Ahmed Bentalha en guise d'introduction, comme pour mettre en exergue sa profession. Aujourd'hui président de séance de la journée internationale sur le foncier, sous le thème « Les règles et les procédures d'expropriation pour cause d'utilité publique et les intervenants », il parle avec précision de l'expropriation… Pourquoi avoir choisi tout un thème sur l'expropriation dans cette journée internationale ? Cela n'est pas fortuit, compte tenu des grands projets qui sont en voie de réalisation dans notre pays (autoroute, transfert d'eau, chemin de fer…) c'est donc une journée liée au transfert de propriété. Nous souhaitons, aussi, sensibiliser les bénéficiaires de l'expropriation (Etat et collectivités locales) sur les entraves que rencontrent les géomètres experts pendant l'enquête parcellaire. Justement, quels sont les problèmes que vous rencontrez dans votre travail ? C'est surtout l'absentéisme des propriétaires concernés par l'expropriation, l'indivision des propriétaires, l'absence des documents graphiques et juridiques, surtout pour les zones non cadastrées (actes de propriétés). Et puis, il y a le manque d'enthousiasme du citoyen. Je citerais aussi le contentieux entre le citoyen et l'Administration concernant l'indemnisation des biens ou droits immobiliers, ce qui entraîne souvent le recours à la chambre administrative (justice) Et vous revendiquez quoi en conséquence ? Nous proposons l'association du géomètre expert avec l'administration des domaines pour l'indemnisation des expropriés, puisque c'est le géomètre qui connaît parfaitement la nature du terrain…