La formule du logement social participatif a connu un engouement certain auprès des citoyens dans la wilaya de Constantine suite au lancement, en 2005, dans le cadre du programme de développement du président de la République 2005-2009, de la construction de 8 500 habitations à travers les 12 communes de la wilaya pour un montant total de 425 milliards de centimes, l'Etat intervenant avec une subvention de 500 000 DA par logement. Les citoyens déplorent cependant les lenteurs constatées dans la réalisation malgré une demande pressante des prétendants au LSP et l'appel des autorités lancé aux entreprises pour respecter leurs engagements, notamment en ce qui concerne les délais de réalisation. Il semblerait d'autre part que beaucoup d'entreprises, qui se sont précipitées au départ, ne sont plus attirées par cette réalisation pour des raisons connues à présent, à savoir les lenteurs et tracasseries administratives, l'hésitation des banques et autres organismes financiers, la flambée des prix des matériaux de construction et l'apport initial de l'acquisition jugé insignifiant par le promoteur. A ce sujet, une source proche de la cellule de la wilaya chargée du LSP nous dira : « L'on a remarqué que les citoyens préfèrent éviter les promoteurs privés pour s'orienter vers les organismes étatiques, jugés plus sérieux, pour le placement de leurs économies comme l'EPLF ou l'OPGI. Les citoyens se dirigent vers les maîtres d'oeuvre étatiques où ils trouvent des facilités de paiement, évitant ainsi les tracasseries administratives auprès des banques. Leurs dossiers sont en effet pris en charge jusqu'à la remise des clés ». Pour un promoteur privé qui réalise 40 logements au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, « les retards sont essentiellement dus au manque de liquidités financières ». D'où, explique-t-il, les retards accusés sur les chantiers. « Les autorités avaient pourtant promis que les paiements se feraient au fur et à mesure de l'avancement des travaux et tous les promoteurs étaient inconscients des lourdeurs administratives pour l'octroi de l'aide de l'Etat à l'acquéreur et des lenteurs du traitement des dossiers des prétendants aux crédits bancaires ». Selon d'autres promoteurs, c'est sur le montage financier du logement que bute la réalisation. Certaines entreprises n'ont pas les moyens financiers de se lancer dans la promotion du logement et ne comptent que sur l'aide de l'Etat ou sur la participation financière du citoyen. A ce titre, de nouvelles dispositions ont été prises par les autorités pour le lancement de tout un programme dans le logement participatif, à savoir de n'accepter que les dossiers bien constitués par le promoteur, comportant en particulier la liste complète de acquéreurs qui ont contribué au financement pour recevoir dans les plus brefs délais l'aide de l'Etat, précise-t-on auprès de la wilaya.