Ils étaient environ 300 professeurs de l'enseignement moyen à observer, ce dimanche matin, à partir de 8 heures, sous forme de protestation, un sit-in sur la grande esplanade de l'université Africaine d'Adrar. En effet, ces PEM, qui poursuivent pour la plupart, depuis 2006, un cycle de formation dans le cadre de l'UFC pour l'obtention d'une licence universitaire, ont été convoqués à partir de samedi 28 juin, et cela jusqu'au mercredi prochain, pour subir les différents examens de passage au palier supérieur. Cependant, ces étudiants particuliers, déçus par l'accueil qui leur a été réservé et l'organisation sur place qu'ils estiment anarchique, lors de la première journée des épreuves, sont montés au créneau dès le lendemain matin, avant le déroulement des examens. Apparemment, leurs principales revendications sont axées sur une meilleure prise en charge de leur hébergement ainsi que l'amélioration des conditions d'examen. Ils ont alors opté pour un sit-in pacifique de 45 minutes avant de rejoindre, vers 9 heures, dans l'ordre et la discipline, leurs amphithéâtres respectifs. Un candidat nous explique que pour la première journée, ils ont dû (ndlr les PEM) faire le parcours du combattant pour retrouver leur lieu d'examen (parmi les 4 amphis) par manque d'information et d'affichage à l'entrée de l'université. Il nous dira alors : « Hier matin, certains étudiants avaient commencé à composer alors que d'autres étaient encore dans la cour à la recherche de leur lieu d'examen ! ». En ce qui concerne l'hébergement il continue : « On nous a placés au niveau de l'internat du lycée « Maghili » qui accuse un manque flagrant d'hygiène et qui dispose d'une literie dégradée ». Plus loin, un enseignant nous confiera : « Nous avons manifesté aussi pour dénoncer la qualité et l'insuffisance de la formation. On suit notre cycle de formation à raison d'une fois par semaine et cela chaque jeudi après-midi, pendant en moyenne 3 heures uniquement. Mais cette fréquence des cours est altérée par l'absence répétée des professeurs. Ce qui nous frustre le plus souvent, car la plupart de nous font le déplacement depuis les collèges où ils exercent et qui sont situés parfois à des centaines de kilomètres. »