Les professeurs certifiés à l'enseignement fondamental (PCEF) ont observé, hier, une journée de protestation appuyée par un rassemblement devant le siège de la Direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Ils étaient des centaines à avoir répondu à l'appel du collectif autonome des PCEF, créé dans le sillage du mouvement de protestation qui a gagné le secteur de l'éducation suite à la promulgation de la nouvelle grille des salaires. Pourquoi le coup de sang des contestataires ? Les PCEF refutent leur classement à la catégorie 11, ils demandent la réévaluation de la catégorie à la 13, au même titre que les PES avec qui ils ont suivi le même cursus universitaire, argumente-t-on. En outre, concernant les statuts particuliers, les PCEF revendiquent un régime spécifique. Un régime qui permettrait, à leurs yeux, d'instaurer un mécanisme de mobilité entre les trois paliers de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire), de créer une commission paritaire propre aux PCEF, maintenir la responsabilité pédagogique sur les PCEF du seul ressort des inspecteurs, d'instaurer le concours comme seule voie d'accès aux postes supérieurs, d'unifier le corps de l'inspection ainsi que le mode d'accès aux trois paliers dans le cadre des recrutements des enseignants. Les protestataires en appellent aux autorités concernées “afin de reconsidérer les mesures injustes et réparer les préjudices portés à notre corps”, qui aspire à une meilleure place dans la famille de l'éducation. L'absence d'évolution dans leur carrière n'est pas faite pour arranger les affaires des PCEF. En effet, ces derniers sont confrontés à l'absence de possibilité d'évolution dans leur carrière professionnelle, puisqu'“aucune voie de transfert n'est permise entre les différents paliers”, d'autant plus que les textes de la Fonction publique “nous dénient le droit même de postuler aux concours externes pour changer de palier”. “Nous tirons la sonnette d'alarme sur le sort injuste que les pouvoirs publics nous ont réservé et s'apprêtent à aggraver davantage dans le projet d'élaboration du nouveau statut de l'enseignant”, dénoncent, par ailleurs, les professeurs qui exercent dans les cycles primaires et moyen. Hier, parallèlement au sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation de Tizi Ouzou, une délégation des PCEF a été reçue par le secrétaire général à qui une plate-forme de revendications a été remise pour la transmettre à qui de droit. Y. A.