Rien ne va plus entre la FAF et Mourad Mazar. Les deux camps se font la guerre par communiqués interposés. L'instance du football a pris l'avantage avec deux communiqués, qui n'ont pas laissé indifférents Mourad Mazar et ceux qui soutiennent son action contre la direction actuelle de la Fédération. Dans un communiqué transmis à la rédaction, des membres de la société civile, signataires de la motion citoyenne du football, répliquent au second communqiué de la FAF du 28 juin 2008 ; ils « dénoncent le communiqué de la FAF traitant les participants du regroupement de l'ouest, qui s'est tenu à Oran, de “ ramassis “, propos dépassant les limites les plus élémentaires de l'éducation ». Ils ajoutent : « Le football est dans une situation catastrophique depuis l'avènement de ces responsables à la tête du football algérien, d'où un débat citoyen qui s'est déclenché pour dénoncer la mauvaise gestion à l'origine de la régression du football national. Ces gestionnaires sont défaits sur le terrain par leur propre programme. Tout Algérien est en droit de s'élever énergiquement contre ces comportements qui ont mis le football national dans un piteux état. Les responsables "nommés " de ces défaillances ne peuvent échapper aux discours de la société civile qui les rendent systématiquement et chronologiquement les premiers qui doivent fournir des explications sur pas mal d'affaires qui ont été à l'origine de la régression du football national », note le communiqué. Selon les rédacteurs du document, « la sagesse impose aux hommes de céder les rênes aux plus aptes et de rendre des comptes », ils prennent la « défense » de Mourad Mazar en ces termes : « La crédibilité de Mourad Mazar, qui ne relève ni de la FAF ni de la CAF, est intacte par rapport à ce qu'il représente avec fierté, il se désolidarise de cette politique suicidaire du football national instaurée par la FAF et il est pour l'option "le football doit revenir aux gens du football avant qu'il ne soit trop tard" », souligne la déclaration. Les amis de Mourad Mazar rappellent à la FAF que ce dernier « est un citoyen avec lequel vous avez partagé plusieurs fois les festivités lors de plusieurs occasions sportives, avec les louanges des responsables de la Fédération, enregistrées et reprises par les médias ». Effectivement, il n'est pas loin le temps où M. Mazar et des responsables de la Fédération partageaient le couvert, s'échangeaient des compliments et applaudissaient à tout rompre à chaque propos prononcé par les amis d'hier, devenus les ennemis d'aujourd'hui. Se prononçant, enfin , sur les acquis de la Fédération, les membres de la société civile déplorent qu' « aucune innovation réfléchie ne soit mise en œuvre, à part des esquives entre la lettre et l'esprit des règlements façonnés à la mode de " chez eux " et les tribulations dans les coulisses, où se brassent des sommes faramineuses. Pendant que l'économie nationale cherche à trouver ingénieusement des solutions pour abolir le marché informel, la FAF en crée au vu et au su de tout le monde ». Et de conclure : « Au lieu de chercher des boucs émissaires pour trouver les excuses à cette régression, il faut décider dans la transparence, pour que tout devienne visible à l'œil nu .Quant à la justice, rien ne sera juste que ce qui parvient d'elle », conclut le communiqué.