Mandat n A l'issue de l'assemblée générale élective, qui s'est déroulée jeudi, Mourad Mazar, le patron de l'Union africaine des joueurs professionnels, est devenu le nouveau président du CS Constantine. Il n'y a pas si longtemps encore, Mourad Mazar livrait une bataille acharnée, par communiqués interposés, avec la fédération algérienne de football (FAF) et son président Hamid Haddadj. Désormais, ces derniers devront l'avoir tout le temps en face et dans les pattes après son élection à la tête du CS Constantine avec 116 voix sur les 156 exprimées contre seulement 40 pour son concurrent Mohamed Hachache dit «Mickey». Les clubistes se tournent ainsi vers l'un des enfants du CSC et non moins ancien joueur qui en prendra les rênes durant le prochain mandat olympique, mettant fin à une crise qui secoue le club depuis plusieurs saisons. Une crise, faut-il le rappeler, sur les plans humain et financier puisque le club-phare de la ville des ponts a vu passer plusieurs présidents et directoires tout en faisant face à chaque fois à une trésorerie très difficile. Mourad Mazar a avoué à la fin de cette assemblée générale que cela fait une année qu'il réfléchissait à une sortie de crise pour son club d'enfance et qu'il était venu avec beaucoup d'idées et une grande expérience dans la gestion pour redonner vie et consistance au CSC. Pour ce faire, Mazar a préparé, en étroite collaboration avec le général à la retraite Mohamed Betchine, l'un des hommes les plus influents du club, un riche programme dont il a présenté les grands contours aux membres de l'assemblée générale. Son premier objectif est de mettre les assises solides d'un grand club en prônant la compétence à tous les niveaux avant de s'attaquer au grand chantier sportif qui nécessitera des moyens, du travail et de la stabilité pour faire revenir le CSC à la place qu'il n'aurait jamais dû quitter : soit parmi l'élite. L'enfant terrible constantinois, qui ne s'est pas caché de son appartenance au sérail et de l'appui de hautes personnalités du pays, a annoncé la composante de son bureau provisoire qui comprendra MM. Benkhellaf, Benaïssa, Sana, Souilah et Boumeddous, comme il aura révélé le nom de l'entraîneur qui prendra en charge la barre technique de l'équipe, en l'occurrence Rachid M'himdet. Quant aux joueurs qui feront partie de l'effectif 2008/2009, Mazar se contentera de dire qu'il avait l'accord de plus de 25 joueurs, dont des éléments de renom et de qualité, pour s'embarquer corps et âme avec le CSC qui seront gérés de façon professionnelle en les déclarant par exemple à la sécurité sociale tout comme le personnel administratif et technique qui sera composé désormais de salariés. «Fini le temps des bénévoles», dira le nouvel homme fort du CSC ; qui avertira contre toute tentative de déstabilisation du club dans les coulisses ou de la part d'une supposée opposition. Il s'engage à réhabiliter toutes les disciplines…n Devant la situation conflictuelle que connaît le CSC avec ses créanciers, le nouveau boss s'est engagé à assainir la situation et les comptes du club (dettes surtout de ses prédécesseurs) en confiant ce travail à un cabinet d'avocats professionnels. Et tout en déclarant qu'il n'était pas venu avec la manne comme celle d'autres clubs, il assure qu'un grand nombre de sponsors, d'entrepreneurs et d'investisseurs sont derrière lui pour la reconstruction du CSC. Il dotera le CSC de son siège dans les prochaines années, mais en attendant une villa sera louée dans ce sens. S'agissant des objectifs sportifs, Mazar s'est engagé à réhabiliter toutes ces disciplines qui sont tombées en désuétude, alors que pour le football la priorité ne sera pas forcément l'accession à tout prix pour retomber l'année d'après. … Et réconcilier tous les enfants du club n La relance de la formation et l'édification d'une ossature de grande qualité seront également l'une de ses priorités, tout en veillant à structurer les supporters qui restent parmi les plus nombreux et les plus fidèles du pays. Enfin, le vœu de Mazar est de réconcilier tous les enfants du club et d'enterrer toutes les haches de guerre, et ce, dans l'intérêt suprême de celui qu'on considère dans l'antique Cirta comme le vrai doyen des clubs algériens.