Des voix s'élèvent pour « dénoncer les conditions dans lesquelles sont prises des décisions d'ordre technique, en dehors de toute concertation avec les premiers concernés (entraîneurs) », souligne un coach qui a requis l'anonymat. Des entraîneurs jugent « hâtive la décision prise par la fédération de fixer le 7 août comme date du début du championnat 2008-2009 » et estiment qu'ils ne disposeront pas des six et sept semaines indiquées pour la période préparatoire. Pour rappel, la date de l'entame du prochain exercice a été annoncée le 29 juin dernier. Jusqu'au 7 août, cinq semaines seulement se seront écoulées. Un délai trop court pour parfaire la préparation d'intersaison. Depuis le temps que les entraîneurs demandent instamment d'être associés à ce type de décision technique, les structures du football auraient dû prendre en charge cette préoccupation légitime pour éviter cette situation où les coaches ont le sentiment d'être exclus de ce processus qui les concerne en premier lieu. Nul doute qu'à la demande des clubs, la date du début de saison ( 7 août ) sera différée de quelques jours. La ligue nationale est rompue à l'exercice des modifications et changements de dates. Autre fait relevé par les dirigeants des clubs dont les équipes (cadets-juniors) animent la phase du play-off, ces jours-ci à Tipaza, alors que leur championnat respectif s'est achevé il y a au moins trois semaines, si ce n'est pas plus. La période des examens, que les initiateurs de cette compétition avanceront pour justifier ce choix, ne saurait être une raison valable dans la mesure où les ligues avaient tout le temps pour boucler leur championnat dans les meilleurs délais et faire l'économie de ce prolongement qui n'arrange personne. Toujours dans ce même registre, il est à relever un fait qui est passé inaperçu ces derniers jours. Il s'agit du prochain match amical de l'équipe d'Algérie contre les Emirats arabes unis qui est programmé en août prochain dans le nord de la France (Lille). Il y a un an, presque jour pour jour, lorsque Jean Michel Cavalli, en accord avec la fédération, avait décidé d'affronter l'Argentine à Barcelone, à quelques jours du match décisif face à la Guinée à Alger, un flot de critiques s'est abattu sur l'entraîneur français au motif qu'il fallait préparer le choc contre la Guinée sur un terrain en Algérie. Des voix autorisées s'étaient élevées à l'époque pour dénoncer la décision de Jean Michel Cavalli. L'issue malheureuse du rendez-vous a donné plus de force à leur opinion. Rabah Saâdane, lui-même lors du forum Echibek, avait abondé dans le même sens et souligné la maladresse du français. Douze mois plus tard, le scénario se répète. Algérie-Emirats arabes unis aura lieu à Lille quelques jours seulement avant Algérie-Sénégal (5 septembre à Blida). Ce qui n'était pas bon hier pour Jean Michel Cavalli l'est-il aujourd'hui pour Saâdane ? Il est utile de préciser que le choix de l'adversaire et surtout du lieu de la rencontre n'est pas le fait du sélectionneur. Ces choix sont antérieurs à son installation à la tête de la sélection.