Les pays magrébins comptent faire émerger un marché régional de l'électricité. Le 8e conseil ministériel maghrébin de l'énergie et des mines prévu, pour aujourd'hui à Alger, prévoit, rapporte l'APS, de discuter des moyens à mettre en œuvre pour renforcer les liaisons intra-maghrébines au niveau de la production et du transport de l'électricité. Objectif recherché : dépasser la phase des secours conjoncturels pour développer des accords commerciaux à plus long terme vers l'Europe. Remarque de taille : le dernier conseil en date a été organisé il y a de cela 13 ans. C'est dire le retard des Maghrébins dans ce domaine. En effet, l'interconnexion au nord de l'Afrique, qui demeure faible, est limitée à trois pays, à savoir l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. La Libye leur emboîtera le pas prochainement, indique Abdennebi Haddoud, représentant libyen. Avec un faible taux d'électrification, à moins de 35% en milieu urbain, l'interconnexion avec la Mauritanie n'est pas pour demain. De son côté, Mohamed Ras El Kef, représentant algérien du ministère de l'Energie et des Mines, a annoncé l'existence d'un projet entre l'Algérie et la Libye pour établir leur interconnexion. Ledit projet, selon lui, est en phase d'étude de rentabilité économique. Les lignes électriques entre l'Algérie et l'Espagne, via la Maroc prévues pour 2010, permettront à la Société nationale des hydrocarbures, Sonelgaz, d'exporter l'excédent de sa production en électricité. Entre la Tunisie et la Libye, l'interconnexion devrait prendre pied en 2010. Le Maroc s'attelle, quant à lui, à réaliser une ligne de 400 kW qui va faire la jonction avec une ligne de Sonelgaz à l'ouest du pays. Cela étant, l'interconnexion complète des pays du Maghreb risque de prendre encore du temps.