Les services de sécurité sont présents et à l'affût de la moindre entorse à la réglementation, qui condamne d'ailleurs tout contrevenant à l'instruction. La fermeture des établissements dépositaires agréés en boissons alcoolisées, en période d'été, fixée à 21 h, ne semble pas être appréciée par les propriétaires de ces débits de boissons et provoque même des remous. Entre 20 et 2I h, tous les mercredis et jeudis, un immense attroupement de jeunes dépassant, par le nombre, celui revendiquant le logement social, où l'embauche, ironise un passant, se forme et s'agglutine autour des trois établissements qui vendent les alcools à emporter. Dans la soirée, en fin de semaine, des jeunes motorisés venant, pour la majorité, des différents quartiers de la ville, encerclent les ruelles adjacentes à la principale avenue colonel Lotfi, où sont situés ces débits de boissons. Le quartier est en ébullition, mais sans incident majeur à signaler pour la plupart du temps. Mais il est est légitime que les patrons de ces établissements s'inquiètent et souhaitent un allongement des horaires de fermeture en été, car, dans le but, disent-ils, d'éviter les attroupements et permettre la fluidité de la circulation entravée dans ces ruelles. Mais les services de sécurité sont présents et à l'affût de la moindre entorse à la réglementation, qui condamne d'ailleurs tout contrevenant à l'instruction à une peine allant de deux à six mois de fermeture de l'établissement. Une fermeture qui entraîne, selon un patron, une perte sèche de plusieurs millions de centimes que les propriétaires des trois établissements ne sont pas prêts à concéder au regard d'une forte imposition fiscale aux fins de dissuasion d'exercer le métier, affirme l'un d'entre eux. Face à ces restrictions, ces patrons ont la certitude d'exercer leur profession dans la clandestinité, alors qu'ils paient, affirment-ils, leurs impôts rubis sur l'ongle et adoptent, en même temps, un profil bas, compte tenu du contexte ambiant dans lequel baigne une frange importante de la société réprouvant la vente et la consommation des boissons alcoolisées. « La réglementation régissant notre métier est à revoir, car elle est désuète et ne tient pas compte du fait qu'un touriste national ou étranger peut, à tout moment, débarquer pour s'approvisionner, et trouver nos établissements fermés après 21 h », ajoute un de nos interlocuteurs. Il n'existe pas à Béchar de restaurants privés de qualité servant des boissons alcoolisées et face à cette « carence », on fait savoir qu'on n'encourage pas la visite à Béchar de touristes étrangers avec des slogans creux et populistes si ces derniers venaient à débarquer et fréquenter des restaurants qui ne servent pas de boissons alcoolisées, font remarquer plusieurs personnes.