Les protagonistes libanais poursuivaient, hier, leurs tractations autour de la formation d'un gouvernement d'union nationale, dont l'annonce aura lieu « prochainement », selon le premier ministre Fouad Siniora, chargé par le président Michel Sleimane de former ce cabinet préconisé par l'accord de Doha. Fouad Siniora, qui avait entamé fin mai dernier, ses consultations avec les dirigeants des différentes parties libanaises, s'est dit, samedi, « confiant » quant à l'aboutissement « très prochainement » des tractations en cours. Par ailleurs, un responsable diplomatique a fait savoir que le président Sleimane devrait annoncer la composante de son nouveau gouvernement avant de partir en France, pour participer le 12 juillet à la Conférence internationale sur la coopération euro-méditerranéenne. Reconduit dans ses fonctions à la suite de l'accord interlibanais de sortie de crise signé le 21 mai, par l'opposition et la majorité sous l'égide de la Ligue arabe à Doha (Qatar), Fouad Siniora a été chargé par le président Sleimane de former un gouvernement d'union nationale. La formation de ce cabinet, qui tarde à voir le jour, achoppait sur une revendication du député chrétien de l'opposition, le général Michel Aoun, qui réclamait que le président Sleimane ne puisse désigner qu'un seul ministre et non deux à l'un des principaux portefeuilles, dits « souverains » : Défense, Intérieur, Finances et Affaires étrangères. Dans ce contexte, Fouad Siniora a indiqué, samedi, s'être mis d'accord avec le général Aoun « sur les portefeuilles et les personnalités » qui doivent en hériter, ajoutant qu'il devait « les rencontrer et discuter des détails » de leur prise de fonction. M. Siniora a rappelé que le prochain gouvernement avait « une limite de temps », puisque ce cabinet sera considéré démissionnaire après la tenue des élections législatives prévues au printemps 2009. Déplorant le retard accusé dans la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, le président libanais avait fixé, fin juin, aux acteurs politiques de son pays, un délai de 48 heures pour former un tel cabinet. Ce délai n'a cependant pas été respecté en raison des différends sur la répartition des portefeuilles. Elu, en vertu de l'accord de Doha, à la tête du pays après six mois de vacance présidentielle, le président Sleimane estime que « la formation de ce gouvernement est un pas fondamental vers le dialogue national », appelant également les acteurs politiques du pays à faciliter la formation du nouveau gouvernement.