Retour ce 2 juillet des 70 colons, qui ont passé environ 10 jours au bord de la grande bleue dans un centre de vacances, sous l'égide de l'Agence Nationale des Activités et des Loisirs de la jeunesse (ANALJ), implanté sur la superbe plage de Rechgoun, dans la wilaya de Aïn Témouchent, et ceci dans le cadre des programmes des activités de l'été de la DJS d'Adrar. Cependant, 40 autres jeunes enfants, âgés entre 7 et 14 ans issus de différentes communes de la wilaya, rejoindront à leur tour ce même centre, aujourd'hui, au titre de la 2ème session et ce jusqu'au 21 juillet. Enfin, la 3ème session est programmée du 9 au 27 août, elle concernera également le même nombre de bambins. Cette louable initiative, du ministère de la jeunesse et des sports, d'offrir aux enfants du sud, durant la période estivale, un séjour en bord de mer est assez appréciée chez certaines familles, évidemment celles dont la progéniture a eu le privilège d'en profiter. Ce qui n'est pas le cas pour des milliers d'autres familles qui vivent dans cet immense espace saharien et ses caprices climatiques entre les siroccos, les vents de sable et les hautes températures de l'été. Cet endroit, où l'envie de prendre un bain est loin d'être un fantasme et ne relève pas non plus du luxe, là où les piscines et les bassins se font rares pour une wilaya dont la superficie totale représente 18% du territoire nationale. En effet à chaque été, ce ministère réserve un nombre invariable celui de 150 places en colonie de vacances, pour un mini séjour constant de 12 jours, délais de route compris, en faveur de certains enfants de la wilaya d'Adrar. Cette dernière compterait 402 000 habitants avec environ 67 000 ménages, selon les résultats du dernier recensement démographique d'avril 2008. Critères de choix Ce qui donne un taux du nombre de lits offert, en centre de vacances, égal à 0,002% par rapport au nombre global des ménages, visiblement la goutte d'eau dans un océan. Cela fait plusieurs années consécutives que ce scénario se répète malgré le désaveu de plusieurs APC, de la société civile, des associations de jeunes et des familles. Par ailleurs, certaines consciences s'interrogent sur les critères de choix établis pour sélectionner les heureux bénéficiaires. Du côté de l'administration de la jeunesse, ce sont les enfants qui fréquentent ou adhèrent aux maisons de jeunes et dans les centres culturels des communes qui ont la priorité. Pour M. Y. Ferrad, le DJS : « les colonies de vacances sont du ressort du ministère, c'est une opération centralisée… Nous, notre mission se limite à la confection du dossier médical, à l'inscription des futurs colons et à la prise en charge de leur transport. » En ce qui concerne ce dernier volet, il ajoutera : « Vous savez, le transport, lorsqu'il est disponible, nous revient à 300 000 DA par session. Et comme nous sommes une administration publique, la liquidation de nos dépenses se fait uniquement à terme par le trésor, ce mode de paiement n'arrange pas toujours les transporteurs qui exigent de la liquidité ou à la limite un chèque. Alors en se plie en quatre pour qu'ils daignent bien transporter nos colons ».