Le jeune poète Mourad Rahmane a subjugué l'assistance lors du concours Matoub Lounès de la poésie berbère, et à l'issue duquel il s'est adjugé, haut la main, la première place de ces joutes. Devant un jury composé essentiellement de connaisseurs en la matière, cet artiste adulé a étalé tout son talent, encore une fois, rééditant l'exploit réalisé précédemment. Il a, d'ailleurs, ssuscitéun climat émouvant chez l'assistance surtout lorsqu'il a déclamé ses odes, notamment le poème Anza qu'il a bien confectionné comme une toile d'araignée pour justement rendre un hommage plein de sens au rebelle. C'est le 15e prix qu'a remporté Mourad, cet avocat de profession, depuis 1999. Il a opté pour « une vision moderniste » dans la composition de ses poèmes. « On doit se libérer de l'archaïsme, en donnant une dimension universelle à la poésie kabyle au lieu d'opter pour des adaptations », estime cet enfant prodige des Ouacifs, une région qui a enfanté d'illustres artistes kabyles, à l'image de Benmohamed, Athmani et Benhanafi. Par ailleurs, notons que le concours Matoub Lounès de la poésie a été organisé par la fondation Matoub à la maison de la culture de Tizi Ouzou, à l'occasion de la commémoration du 10e anniversaire de l'assassinat du rebelle.