L'Entreprise de gestion des services aéroportuaires d'Oran (EGSA), en ce moment des grandes affluences de voyageurs et d'émigrés, un conflit social déclenché par la suspension d'un travailleur de cette entreprise, membre du comité de participation, par la direction générale le 1er juillet, les travailleurs ont organisé, hier, un sit-in devant l'entrée principale du siège de la direction et ont scandé des slogans hostiles aux cadres dirigeants de l'entreprise, tout en criant haut et fort qu'ils ne s'assoiraient pas autour de la table des négociations tant que leur collègue n'a pas rejoint son poste de travail. Une condition que la direction générale a rejetée catégoriquement puisque, selon elle, ce membre du comité de participation a commis une « grave » faute professionnelle et affirme que le retour à son poste de travail doit être décidé par un conseil de discipline, selon le règlement intérieur de l'entreprise. Le travailleur incriminé « a subtilisé des documents interservices pour les envoyer au ministère des Transports via un fax d'une autre entreprise », a indiqué un cadre dirigeant de l'EGSA, qui rappelle, par ailleurs, que ce genre de fautes professionnelles est passible de sanctions à la mesure de sa gravité, tout en affirmant que le conseil de discipline, qui regroupe en son sein des représentants des travailleurs, peut être clément si l'auteur de la faute montre des dispositions à ne plus récidiver. Côté travailleurs, on indique que la décision de la suspension de leur collègue est la goutte qui a fait déborder le vase car les conditions de travail sont des plus déplorables, notamment en ce qui concerne les salaires. A ce propos, bon nombre de protestataires nous ont déclaré, au cours de leur sit-in, que leurs salaires de base n'avaient pas bougé d'un iota depuis plusieurs années. A cette question épineuse, le chargé des finances nous a fait savoir que seul le conseil d'administration est habilité à augmenter ou pas les salaires, car cela dépend de la santé financière de l'entreprise et qu'en tout état de cause, les salaires de tous les travailleurs, toutes catégories confondues seront revus à la hausse très prochainement et avec un effet rétroactif. L'EGSA gère onze aéroports de l'ouest et ceux du sud-ouest du pays et emploie près de 450 personnes, rappelle-t-on.