L'aéroport Soummam Abane Ramdane de Béjaïa, dont la classification s'est figée sur la caractère national depuis 1982, assure paradoxalement, et selon des données officielles, le quatrième plus gros trafic international à travers le pays, après les aéroports d'Alger, d'Oran et de Constantine. Un trafic qui certes reste concentré sur des destinations françaises. L'année dernière, l'aéroport a enregistré un total de 203 000 passagers dont 80 000 durant la saison estivale, ce qui représente près de 40% du trafic global durant l'année. C'est dire l'importance de la saison pour l'activité de l'infrastructure. Depuis juin, 48 vols réguliers sont assurés chaque semaine et les données disponibles en ce moment confirment une hausse de la fréquentation malgré tout le bruit qui a couru sur la fiabilité de la piste depuis l'hiver dernier. Ainsi, le nombre des mouvements enregistrés durant les 20 premiers jours de juillet dépasse celui enregistré durant les 31 jours du même mois l'année dernière, avec respectivement 160 mouvements contre 130. Soit un total de 17 000 passagers contre 15 610 en juillet 2005, selon les données fournies par le directeur de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA). Cette évolution, au-delà de l'attractivité propre de la région, est due, selon notre interlocuteur, aux nouvelles commodités offertes aux voyageurs, dont l'extension de l'aérogare — un supplément de 1400 m² qui porte la capacité totale à 5200 m² —, le doublement du nombre des guichets d'embarquement, porté désormais à huit, en sus de l'informatisation des différentes opérations et de la dotation d'un deuxième scanner. « Dommage que cette histoire de piste nous tombe sur la tête maintenant », se désole M. Kerrouche qui dit rester optimiste quant à l'issue de cette affaire.