La fédération algérienne des associations pour la lutte contre la drogue et la toxicomanie (Faldt) a enfin vu le jour jeudi dernier au siège de l'APW de Constantine, lors d'une rencontre conduite par l'association pour la lutte contre la drogue et la toxicomanie, présidée par le Dr Abdallah Benarab. Le fait que l'Algérie soit passée, en quelques années, du statut de pays de transition de la drogue à celui de consommation avec, à la clé, une progression effrénée du taux de toxicomanie, a poussé les différents acteurs à s'unir sous la même bannière. En effet, les représentants de pas moins de 32 associations, venus des différentes wilayas du pays, ont répondu à cet appel pour donner vie à ce vieux projet de fédération. Cette dernière a pour but d'être « un moyen de rencontre, d'échange et d'expression des intervenants dans le domaine de la toxicomanie ; de faire valoir, auprès des instances publiques et privées, les besoins et les problèmes auxquels est confronté le dispositif de soin et de prévention, des conduites addictives, tant sur le plan matériel et organisationnel que celui des finalités de ses actions ». L'aspect social du phénomène est également l'une des priorités de la FALDT, car comme il nous sera précisé : « Il faut veiller à la reconnaissance des usagers de substances psychoactives en tant que personnes et citoyens dans les pratiques de soin et de prévention, ainsi que dans les lieux décisionnels les concernant ». On apprendra que des journées d'envergure internationale seront organisées par ladite fédération, et ce dans le cadre de la mission de prévention que se sont assignées les différentes associations la composant. Notons enfin que le travail de sensibilisation de ces associations, même s'il est colossal, demeure insuffisant face à l'inexistence de structures d'accueil et de prise en charge des toxicomanes. Par ailleur, les projets de deux centres de désintoxication, prévus à Constantine, n'ont jamais vu jour, malgré les bruits et les tapages faits autour de leur lancement. Les autorités locales ont tout intérêt à montrer des signes de bonne volonté, surtout que les assiettes et les budgets alloués à ces deux projets existent déjà. Alors pourquoi ce retard ?