L'UPM sera, selon le projet de déclaration présentée par la Commission européenne et qui sera adoptée par le sommet de demain, construite sur « les acquis » du processus euroméditerranéen de Barcelone. « Paix, stabilité et sécurité demeurent des questions clefs à promouvoir et renforcer par tous les moyens disponibles », est-il noté. Les chantiers engagés par le Processus de Barcelone, comme celui de la création d'une zone de libre-échange, doivent continuer dans le cadre de l'UPM. Il est proposé le maintien des mécanismes institutionnels de Barcelone comme le sommet euroméditerranéen. La dynamique de l'élargissement de l'Union européenne (UE) doit, selon le même document, être séparée de l'UPM. Il y a visiblement un souci d'éviter que le lien soit fait avec la question de l'adhésion de la Turquie à l'UE dont les négociations commencent à peine. Il est suggéré que le sommet de l'UPM se tienne chaque deux ans, alternativement entre le Sud et le Nord, avec à chaque fois une déclaration politique accompagnée d'une « shortlist » de projets à engager. Les ministres des Affaires étrangères auront à évaluer chaque année l'évolution des initiatives adoptées par consensus. Le principe de la coprésidence de l'UPM est retenu. Les Etats de la rive sud seront invités à décider par consensus également le choix du pays qui va assurer la coprésidence. L'Egypte sera le premier pays à assurer ce poste. Il est proposé aussi la création d'un « joint permanent committee » (comité de liaison), basé à Bruxelles, qui aura à coordonner entre les pays méditerranéens, les membres de l'UE et la Commission européenne, à préparer les sommets et à réagir rapidement en cas de « situations exceptionnelles ». Le secrétariat technique de l'UPM, lui, est perçu comme un mécanisme autonome avec la prérogative d'étudier les différentes initiatives à soumettre au sommet de l'UPM. Les ministres des Affaires étrangères de l'UPM devront se réunir en novembre 2008 pour élaborer les instruments de fonctionnement du futur secrétariat. Des projets sont déjà proposés : dépollution de la mer, autoroutes maritimes (connexions commerciales inter-ports), protection civile (prévention contre les catastrophes naturelles), plan solaire (développement de l'énergie solaire), université euro-méditerranéenne (dont le siège sera en Slovénie) et initiative pour développer les affaires (assistance aux entreprises).