Après l'exploit de la qualification, place maintenant au défi, la sélection nationale féminine de volley-ball, seul sport collectif qui représentera l'Algérie aux Jeux olympiques du Pékin (du 8 au 23 août prochain), aura tout à gagner en prenant part à cette prestigieuse compétition internationale. Le niveau du volley-ball mondial étant très élevé, les représentantes algériennes tenteront uniquement de gagner plus d'expérience. C'est le but visé par les protégées de l'entraîneur national, Ikhedji Mouloud, qui ont quitté, lundi dernier, le pays en direction de la Corée du Sud, où elles poursuivront leur préparation avant leur premier match à Pékin, le 9 août prochain. « Je ne peux dire que nous sommes prêts. Nous sommes toujours en préparation et nous allons la continuer pendant trois semaines à Séoul (Corée du Sud) pour être au rendez-vous le 9 août prochain », a déclaré Ikhedji Mouloud. Selon lui, la sélection nationale n'a pas fait une bonne préparation, mais la participation au tournoi international de Abou Dhabi a permet à l'équipe d'être plus compétitive. « Nous avons déjà une idée sur nos adversaires », explique-t-il. Les volleyeuses algériennes évolueront, rappelons-le, dans le groupe B aux côtés de la Serbie, Italie, Russie, Kazakhstan et le Brésil. Un groupe difficile, où seulement 4 équipes se qualifieront au deuxième tour. « Il ne faut pas rêver. C'est la première fois que nous participons à une telle compétition et nous allons tenter de bien représenter, à la fois, le volley national et la femme algérienne », affirme Oukazi Fatma Ezzahra, une des talentueuses joueuses de l'équipe nationale. Pour Ikhedji Mouloud, la qualification aux JO de Pékin « n'était pas un exploit mais une suite logique des efforts consentis par tout le monde. La qualification était notre objectif principal. On a eu auparavant des objectifs intermédiaires, en particulier la participation les Jeux africains où on a eu la médaille d'or. On a travaillé durement et on s'est sacrifiés », explique-t-il. Mais le sélectionneur national se montre plus réaliste, il sait d'ores et déjà que la mission est presque impossible : « Il faut être pragmatique. Le niveau est très élevé. Pour moi, l'objectif est de donner de l'expérience à cette équipe, dont la moyenne d'âge est de 22, 23 ans. Il faut préparer l'avenir, notamment la coupe du Monde de 2010 et les tournois qualificatifs qui auront lieu dans moins d'une année », souligne-t-il. Le même réalisme est partagé par le président de la Fédération national de volley-ball, Oukba Gouguam : « L'objectif est de maintenir notre suprématie sur le plan africain et gagner en expérience. Il faut, toutefois faire mieux que les précédents représentants africains », estime-t-il. Afin de réaliser les objectifs de l'équipe nationale, Ikhedji Mouloud insiste, par ailleurs, sur la nécessité de mettre plus de moyens à sa disposition.