Ceux qui iront en Chine auront tous gagné leur place sur le terrain de la compétition. Moins de cent jours nous séparent, désormais, des Jeux olympiques de Pékin qui auront lieu du 8 au 24 août prochain. L'Algérie y sera représentée par la plus forte délégation, en nombre depuis 1964, où elle avait pris part, pour la première fois de son histoire, à des joutes olympiques. Un seul athlète, en l'occurrence le gymnaste Mohamed Lazhari, avait, alors, participé aux Jeux de Tokyo. Depuis, les choses ont évolué et l'Algérie a réussi à s'affirmer dans le concert des nations sportives avec de nombreuses médailles obtenues au cours de différentes épreuves olympiques tout en voyant le nombre de ses athlètes engagés augmenter. En 2004, pour les Jeux d'Athènes l'Algérie avait délégué 59 de ses athlètes pour la représenter. En 2008, pour les Jeux de Pékin, le chiffre n'a pas encore été arrêté d'une manière définitive mais il devrait tourner autour de la soixantaine. En effet, il n'est pas facile de déterminer, en ce moment, avec exactitude, le nombre d'athlètes algériens qui iront à Pékin du fait que des compétitions de qualifications ne se sont pas encore déroulées sans oublier que dans des sports individuels comme l'athlétisme et la natation, les athlètes ont encore du temps pour réaliser les minimas imposés par leurs fédérations internationales afin de se qualifier. Une précision de taille s'impose ici. En 2004, on s'était offusqué que l'on puisse envoyer 59 athlètes sans qu'aucun d'eux ne remporte une médaille. En 2008, ils pourraient être plus nombreux et il n'est pas sûr du tout que l'Algérie obtienne ne serait-ce qu'une médaille. Ces athlètes ne doivent pas leur présence aux Jeux au hasard ou à un quelconque privilège. Ceux qui étaient à Athènes et ceux qui seront à Pékin sont passés par des épreuves de qualification qui se sont déroulées sur le terrain. Leur billet pour les Jeux, ils l'ont gagné grâce à leur talent et à leurs sacrifices puisqu'ils se préparent depuis de longs mois. On ne peut pas, on ne doit pas les en priver sous prétexte qu'ils risquent de ne faire que de la figuration. A Athènes, Salim Ilès était parvenu en finale du 50m et du 100m nage libre et d'autres athlètes en athlétisme avaient, eux aussi, atteint des finales, ce qui n'est pas rien. Si on devait faire l'impasse aux JO pour ceux qui n'ont aucune chance de médaille, autant bloquer, dès maintenant, les filles de l'équipe nationale féminine de volley-ball qui ont obtenu de haute lutte, sur le terrain, leur billet pour Pékin. Toujours est-il que près de 50 athlètes sont déjà qualifiés et que nous sommes dans l'attente de connaître les noms des haltérophiles et des judokas qui iront à Pékin au terme des championnats d'Afrique qui se déroulent depuis samedi en Afrique du Sud pour le premier sport et à partir du 15 mai, à Agadir, au Maroc, pour le second sport. En sports collectifs, l'équipe nationale de handball et celle de volley-ball seront, bientôt, engagées dans des tournois qualificatifs, en Croatie pour la première et au Japon pour la seconde, deux tournois où il faut dire qu'elles ont très peu de chances d'obtenir satisfaction tant le niveau sera très élevé. Parallèlement à cela, le Comité olympique algérien, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, s'attelle à mettre sur pied un programme de préparation à tous ceux qui ont déjà obtenu leur qualification ainsi que ceux qui, comme les judokas et les haltérophiles, ont de sérieuses chances d'y parvenir. Parmi ceux qui ont obtenu ou vont l'obtenir, il y a des athlètes qui bénéficient d'une bourse spéciale de préparation dégagée par le Comité olympique algérien. Ce sont les athlètes reconnus comme étant ceux qui ont le plus de chances d'atteindre un podium olympique. La préparation des autres athlètes est à la charge de leurs fédérations respectives. Malheureusement, certaines de ces dernières, se sont retrouvées à court d'argent pour avoir consommé la totalité de la subvention qui leur avait été allouée et ont dû se tourner vers le Comité olympique algérien pour envoyer leurs athlètes en compétition. C'est ainsi que les boxeurs ont pu prendre part aux tournois de Moscou et d'Helsinki grâce au concours financier du COA. L'ultime préparatif aux Jeux pour certaines disciplines, se déroulera en Corée du sud grâce au protocole d'accord liant les Comités olympiques des deux pays. Il s'agit du judo, de la natation, de l'haltérophilie, du volley-ball, de la boxe, de la lutte, de l'aviron, du tennis de table et du handisport, ce dernier se préparant pour les Jeux paralympiques qui se dérouleront à la fin du mois d'août dans la capitale chinoise. Un mot, enfin, sur le transporteur de la délégation algérienne qui ira à Pékin. Ce sera la compagnie Qatar Airways qui fait une offre de prix très compétitive pour le Comité olympique algérien par rapport à d'autres concurrents.