Une convention de financement du projet Fonds de solidarité prioritaire (FSP) a été signée, hier à Alger, entre Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme (MATET) et l'ambassadeur de France, Bernard Bajolet, « pour un appui institutionnel à la mise en œuvre de la politique d'aménagement et de développement durable du territoire en Algérie ». Cette convention s'inscrit dans l'esprit de l'accord signé entre le MATET et la délégation interministérielle pour l'aménagement et la compétitivité des territoires, relevant du Premier ministre français en septembre 2007. « Il s'agit d'acquérir dans le cadre du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) un savoir-faire que les Français vont nous prodiguer aux fins d'accomplir de grands projets. L'axe essentiel est de former des formateurs qui vont eux-mêmes essaimer leurs connaissances en Algérie et donner ainsi vie à nos deux pôles de compétitivité », explique Cherif Rahmani. Les deux pôles en question sont la ville nouvelle de Sidi Abdellah et celle de Boughezoul, cette dernière étant orientée vers l'exploitation des énergies renouvelable. Le second objectif, à savoir la signature de la convention, réside dans la mise en place d'un observatoire, dont la mission consistera à déterminer les tendances, corriger et ajuster l'action publique pour permettre aux deux pôles d'être compétitifs et de se développer. Lors de la cérémonie de signature qui s'est tenue au ministère, la relation France- Algérie a été définie comme étant au beau fixe, « comme un jardin que l'on irrigue et dont il faut retirer les mauvaises herbes », rapporte le ministre de l'Environnement, des propos qu'il a entendus de l'ambassadeur. « Car, il ne faut être ni complaisant ni captif. En fait, nous sommes programmés dans une impulsion de construction qui vise à changer l'ensemble des rapports entre les deux pays », poursuit-il. Le nouvel essor impulsé par le projet d'Union pour la Méditerranée (UPM) ainsi qu'un fastueux 14 juillet, inauguré en présence de représentants de pays arabes, semblent avoir dénoué des nœuds et resserré des liens. « Notre histoire et notre culture commune autour de la Méditerranée doivent conduire les générations vers de grands territoires. Là se fait notre collaboration », poursuit l'ambassadeur de France, suivi par le ministre : « Il faut consolider les espérances pour qu'elles soient plus fortes que les craintes ». L'ambassadeur français, heureux de conclure sa mission, en Algérie, par la signature de la convention avec le MATET, émet la certitude que cet élan entre l'Algérie et la France va continuer. A noter qu'aucun montant n'a été divulgué quant au Fonds de solidarité prioritaire. Cependant, une précision du ministre soutient que les financements seront à la charge de l'Algérie et de la France.