Convention n Le financement paritaire du projet Fonds de solidarité prioritaire (FSP) a coûté à l'Algérie et à la France quelque 3 millions d'euros. Ce projet s'étalera sur trois ans. C'est ce qu'a, annoncé, hier, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, en marge de la cérémonie de signature d'une convention de financement du projet Fonds de solidarité prioritaire (FSP) avec Bernard Bajolet, ambassadeur de France en Algérie. M. Rahmani a expliqué, à cet effet, que cet accord vise à préparer des projets concrets à même d'assurer l'attractivité et l'aménagement opérationnels du territoire et d'apporter à l'Algérie ce qui lui manque le plus : l'expertise et l'ingénierie. «Pour un appui institutionnel à la mise en œuvre de la politique d'aménagement du territoire, nous avons décidé de collaborer avec la France afin de réaliser d'éventuels projets réels en nous appuyant sur son expérience et son savoir-faire dans ce domaine.» Chérif Rahmani dira que ledit projet s'articulera autour de trois composantes essentielles. La première consiste à mettre en place un observatoire, qui servira comme un moyen pour les autorités publiques, d'étudier l'état de développement des différentes régions du pays. «Il est essentiel pour nous de savoir comment évoluent ces territoires, c'est-à-dire, voir s'ils se développent ou non et aussi de quelle manière… A partir de toutes ces observations, les autorités publiques seront capables d'anticiper en matière d'investissement, de réajustement et d'orientation pour mieux aménager et développer ces territoires pour le bien-être du citoyen. Le deuxième volet du projet est axé sur la création de pôles de compétitivité à l'image du pôle de Sidi Abdallah qui sera destiné aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, du pôle de Boughezoul spécialisé dans les énergies renouvelables et celui de Bouinan (Blida). «Nous allons rendre ces pôles plus attractifs, les organiser, les moderniser. ‘'Nos amis les Français'' vont nous aider à concevoir ces pôles.» L'orientation et l'accompagnement des investisseurs dans la réalisation de leurs microentreprises ainsi que la formation pédagogique des formateurs, telle est la troisième composante du FSP. Pour rappel, le programme du FSP approuvé en 2006, contribuera à appuyer l'amélioration de la qualité de la formation initiale et continue des enseignants de français en Algérie (2007/2011), et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de pôles pédagogiques de référence (ENS, UFC et Inspection générale). Parmi ces actions en Algérie, la mise en place d'une école doctorale de français : formation et recherche 2005/2009. De son côté, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, qui vient d'achever sa mission, «se dit très confiant des relations algéro-françaises qui, selon lui, se sont remarquablement développées au cours de l'année écoulée». Au lendemain du lancement solennel de l'UPM, Bajolet a souligné que la France est prête à s'engager en coopération avec l'Algérie dans la concrétisation de grands projets et dans tous les domaines.