Mohamed Seddiki, membre d'un petit parti agréé dans les années 90, a été élu président la Commission de surveillance des élections législatives du 10 mai en Algérie, une première, car elle était jusqu'à présent chapeautée par une personnalité "neutre" désignée par les autorités, a rapporté lundi le quotidien Al Watan. Cette commission, créée par la nouvelle loi électorale, comprend un secrétariat permanent composé de "compétences nationales désignées par voie réglementaire", de représentants des partis politiques participant au scrutin et de représentants des candidats indépendants. Elle avait été installé officiellement le 22 février par le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia. Ce parti nationaliste, Ahd54 en référence à la date du lancement de la guerre d'indépendance de l'Algérie contre la France), a été créé en 1991 et dispose de deux députés dans l'assemblée sortante. Il est dirigé par Fawi Rebaïne, candidat aux deux dernières présidentielles où avait été réélu l'actuel chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika. Mohamed Seddiki a été élu avec 12 voix face au représentant du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir) Madani Hout, qui n'a recueilli que quatre voix, selon le journal francophone. Le nombre exact des membres de cette commission sera déterminé une fois connu celui de tous les partis et des candidats indépendants en lice pour le scrutin du 10 mai. En vue de garantir la transparence du vote, les autorités algériennes ont en outre mis en place une commission nationale de supervision des élections composée de 316 magistrats désignés par le chef de l'Etat. Depuis l'instauration du multipartisme en 1989, l'opposition dénonce systématiquement des fraudes électorales en faveur des partis au pouvoir.