Les questions liées au développement économique ont été au centre des préoccupations des chefs de partis politiques ayant animé des meetings, samedi, au septième jour de la campagne électorale des législatives du 10 mai prochain. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a promis, depuis la nouvelle ville d'Ali-Mendjeli (Constantine) où il a animé un meeting, de ''renouer avec le dynamisme économique qu'avait connu l'Algérie à l'époque du défunt président Houari Boumediene''. Il a considéré, à ce propos, que l'Algérie, qui a ''définitivement tourné la page de la violence et de l'insécurité'', s'attelle désormais à ''la relance de l'économie nationale en procédant à la réouverture des entreprises publiques fermées depuis plus de 15 ans pour diverses raisons''. ''Les entreprises publiques qui avaient dû mettre la clé sous le paillasson durant les années 1990, commencent graduellement à reprendre vie'', a-t-il souligné, rappelant les efforts déployés par l'Etat pour la redynamisation de ces entreprises. M. Ouyahia a egalement souligné que la ''renaissance'' des entreprises publiques permettra de ''réhabiliter professionnellement les milliers de travailleurs licenciés et de résorber le chômage qui tourmente nos jeunes''. Le secrétaire général du RND a ajouté en outre que "l'aisance financière" que connaît le pays doit être ''mise à profit pour le renforcement et la consolidation du développement national''. Les mêmes préoccupations ont été au centre de l'intervention de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune qui a mis l'accent, lors de son meeting électoral à Bejaia, sur la situation sociale et les difficultés économiques des ménages. Elle a préconisé, à ce sujet, le retour du monopole de l'Etat sur les circuits domestiques et le commerce extérieur ainsi que la réhabilitation comme option stratégique, de tout le secteur public. La prise en charge par l'Etat de la formation des jeunes et la création d'emplois permanents en leur faveur ont été les thèmes développés par le président du Mouvement populaire algérien (MPA) , M. Amara Benyounes, lors du rassemblement populaire organisé à Djelfa. Il a proposé, à ce sujet, "d'accorder la priorité à l'économie nationale comme solution aux problème des jeunes". "Il est plus que jamais nécessaire de revoir le problème du logement en Algérie" a estimé M. Benyounes, avant de souligner "l'intérêt" des banques à investir d'avantage dans le secteur du logement. Le président du Front du changement (FC), M. Abdelmadjid Menasra, a soulevé, lors d'un meeting à Mostaganem, les questions liées au secteur de l'agriculture, fustigeant, à ce propos, la "politique de soutien" à l'agriculture mise en oeuvre par le gouvernement. Il a souligné, dans ce cadre, que l'Algérie importe annuellement près de 4 milliards de dollars de céréales contre un demi milliard il y a dix ans. Développant le programme de son parti, à la faveur d'un meeting animé à la Médiathèque municipale d'Oran dans le cadre de la campagne électorale, le président du Mouvement El Infitah (ME), M. Omar Bouacha, a affirmé que sa formation politique mise sur l'emploi, la prise en charge des couches défavorisées et des catégories aux besoins spécifiques, la création de villes nouvelles, de sociétés d'investissements et la promotion du développement local et rural. A l'appui du slogan de son parti, "investir dans les capacités des jeunes pour garantir l'avenir", Le président du ME a mis l'accent sur les jeunes qui constituent, a-t-il souligné, la grande force du pays. Le président du Parti national algérien (PNA), M. Youcef Hamidi, a plaidé, à partir de Constantine, pour la "reconsidération" du système éducatif. "Il est inadmissible qu'un secteur aussi vital soit marqué par la mise en application de programmes importés, faisant de nos enfants un champ d'expérimentation", a déclaré le président du PNA lors de ce meeting. C'est dans ce contexte qu'il a indiqué que son parti, s'il venait à gagner les élections législatives, "s'attellera à réformer ce système en créant un Haut conseil de l'éducation qui sera chargé de cette tâche". De son côté, le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), M. Mustapha Boudina, a estimé, lors d'un meeting animé à Mascara, que les jeunes sont aptes à assumer la responsabilité historique et à faire sortir l'Algérie du sous-développement. Le président du Parti El-karama, M. Mohamed Benhamou, a soutenu, quant à lui, lors du rassemblement populaire qu'il a organisé à Chlef, que "la construction d'un Etat fort demeure tributaire de l'implication pleine et entière du peuple dans tous le processus d'édification".