Quatorze civils, dont un enfant de 10 ans, ont été tués mercredi par les forces du régime dans plusieurs localités syriennes, malgré le déploiement d'observateurs internationaux, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans la province d'Idleb (nord-ouest), quatre civils ont péri lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu à un point de contrôle sur les passagers d'un bus, a indiqué l'OSDH faisant état en outre de la mort d'un cinquième civil lors de perquisitions. Dans la province de Homs (centre), une personne a été abattue par l'armée régulière à Rastane, selon la même source. A Deir Ezzor (est), un enfant de dix ans a été tué par des tirs des forces du régime, dans le village d'Al-Mriiya, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne. Dans la province de Damas, quatre autres civils ont été tués à Harasta et Douma. Dans la province de Deraa (sud), deux civils ont péri dans la ville de Bosra al-Cham, l'un tué par un obus tiré sur sa maison et l'autre lors de combats. Une troisième personne a été mortellement touchée par les tirs de l'armée dans la localité de Tafas, selon la même source. D'autre part, trois soldats ont été tués dans des combats avec des déserteurs à Tafas, rapporte l'OSDH. Par ailleurs, le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) a annoncé mercredi dans un communiqué à Damas qu'un de ses volontaires, Mohammad Ahmad al-Khadra, avait été tué la veille par des tirs à Douma. "21 autres employés étaient toujours encerclés mercredi" dans cette ville située à 13 km de Damas, affirme le CRAS appelant "toutes les parties concernées à protéger les équipes médicales présentes à Douma et à faciliter leur sortie" de Douma. Le chef du CRAS, Abdel Rahmane Attar demande notamment aux "parties concernées d'ouvrir une enquête sur les circonstances de la mort de Mohammad Ahmad al-Khadra". Les violences meurtrières se poursuivent en Syrie en dépit du cessez-le-feu entré officiellement en vigueur le 12 avril, dans le cadre d'un plan de sortie de crise proposé par l'émissaire international Kofi Annan. La journée de lundi, avec 59 morts, dont 31 civils à Hama (centre), selon l'OSDH, a été la plus meurtrière depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu violé quotidiennement. A partir de la semaine prochaine, 300 observateurs internationaux doivent être déployés pour surveiller la trêve, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée samedi.