Des manifestations ont eu lieu hier en Syrie pour soutenir le «Conseil national syrien», réunissant pour la première fois tous les courants de l'opposition syrienne, ont annoncé des médias. «Des manifestations d'appui» ont eu lieu dimanche soir dans le quartier de Qadam à Damas en dépit du déploiement massif des forces de sécurité, ainsi qu'à Hama, Homs, Idleb, Deraa, Deir Ezzor et la province de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La formation du «Conseil national syrien» a été annoncée dimanche à Istanbul. Le Conseil «œuvre pour mobiliser toutes les catégories du peuple syrien et apporter le soutien nécessaire à la marche de la révolution», a affirmé dimanche à Istanbul l'opposant et universitaire syrien Burhan Ghalioune. Par ailleurs, les forces de sécurité ont poursuivi lundi leurs opérations de perquisition, arrêtant plusieurs personnes à Douma, une ville située à 20 km de Damas, où des tirs de balles ont été entendus, selon l'OSDH. Des opérations similaires ont été menées également à Deir Ezzor (est) et à Saraqeb, dans le gouvernorat d'Idleb, près de la frontière turque, après l'assassinat dimanche d'un professeur d'histoire et du fils du grand mufti de Syrie. Selon l'agence de presse officielle Sana, Saria Hassoune, fils du grand mufti de Syrie, Ahmad Badreddine Hassoune a été tué dimanche «par des tirs d'un groupe terroriste armé» sur la voiture dans laquelle il circulait. Mohammad al-Omar, professeur d'histoire, qui se trouvait également dans la voiture a été tué.