L'émissaire de l'ONU au Sahara occidental Christopher Ross a "toujours" le soutien des Etats-Unis, a affirmé lundi à Alger l'ambassadeur américain, Henry S. Ensher, à l'agence de presse algérienne APS. M. Ensher qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse commune avec le directeur général de la compagnie Coca Cola pour la région Afrique du Nord, Geert Broos, n'a pas commenté plus longuement le sujet. Le Maroc a accusé jeudi M. Ross de faire un travail "partial et déséquilibré", quelques semaines après un rapport des Nations unies sur cette zone conflictuelle, et annoncé qu'il lui retirait sa confiance. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a ensuite dit garder "toute confiance" en M. Ross. Vendredi, le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky avait indiqué que M. Ross ne se rendrait pas dans la région pour l'instant. A l'issue des derniers pourparlers informels entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental en mars, M. Ross avait annoncé son intention d'aller dans la région à la mi-mai, prévoyant également "une visite étendue au territoire du Sahara occidental", la première du genre en tant qu'émissaire de l'ONU. Le rapport de l'ONU mettait en cause des agissements des autorités de Rabat au Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc. Rabat propose une large autonomie au Sahara occidental, avec un gouvernement et un parlement locaux, ce territoire restant sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, rejette le plan marocain et réaffirme "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination" via un référendum. M. Ross avait été désigné en janvier 2009 émissaire spécial pour le Sahara par M. Ban Ki-moon. Le Polisario avait réitéré vendredi "sa volonté poursuivre son soutien et sa coopération loyale" avec M. Ross et a lancé un "appel pressant" au Conseil de sécurité pour qu´il prenne les "mesures et décisions nécessaires à même de sauvegarder et protéger l´autorité de l'ONU".