Les partis politiques du Lesotho ont conjointement accepté vendredi le résultat des élections du 26 mai, garantissant le calme dans un pays marqué dans le passé par de graves violences post-électorales. "Nous affirmons que nous acceptons les résultats de l'élection à l'Assemblée nationale du 26 mai 2012", indiquent les leaders des partis en lice dans un communiqué commun. Les observateurs internationaux avaient validé le scrutin. Mercredi, le Premier ministre Pakalitha Mosisili a remis sa démission. Bien qu'arrivé en tête, son parti n'a pas de majorité dans le nouveau parlement, et plusieurs formations d'opposition ont annoncé leur intention de se coaliser pour former une majorité de gouvernement. M. Mosisili était au pouvoir depuis 14 ans. Son élection en 1998 avait provoqué des émeutes sanglantes et l'intervention militaire de l'Afrique du Sud. Les résultats des élections suivantes avaient été également contestés par l'opposition, sans atteindre le même degré de violence. Le parlement doit se réunir pour la première fois mercredi. Si la coalition se forme comme prévu pour écarter du pouvoir M. Mosisili, il deviendra le premier chef de gouvernement du Lesotho à perdre le pouvoir à l'issue d'une élection, depuis l'instauration de la démocratie en 1993.