Certaines personnes peuvent difficilement croire qu'en Algérie, en 2009, il puisse exister des familles toutes entières qui n'arrivent même pas à se payer une baguette de pain pour calmer leur faim. Qu'elles ne trouvent même pas des restes de nourritures dans les poubelles. Pourtant il en existe une qui s'est vu obligée de manger des chats et les restes de la nourriture et cadavres laissée par les chiens errants. C'est le cas de la famille de ‘Ammi Salah Pas de Chance' de Kaïs dans la wilaya de Khenchla, qui doit ce surnom à la misère qui le poursuit pour toujours. Nous avons rendu visite à la famille de Ammi Salah vit dans un gourbi après que des jeunes nous aient raconté leur situation et la misère dans laquelle vie toute une famille dans la commune de Kaïs à environ 20 Km à l'ouest du chef lieu de la wilaya de Khenchla. Arrivés sur les lieux, nous fûmes choqués de voir le drame dans lequel vit une famille abattue par le poids de la misère et de la pauvreté au point où elle partage la nourriture avec des chiens et des chats dans des poubelles et décharges publiques. Ammi Salah, éreinté par ses soixante années de misère tente tant bien que mal de faire survivre sa famille de quatre personnes tous malades et vivant dans une souffrance pire que celles des misérables de Victor Hugo. Arrivés au gourbi de la famille Amri, nous découvrîmes des choses terribles et bizarres qu'aucun ne puisse croire. Des restes de chats emplissent les lieux, dégageant des odeurs de cadavres insupportables. Lorsque nous voulûmes savoir pourquoi elles sont là dans le gourbi, on nous répondit que ces chats avaient calmé la faim de cette famille lorsqu'il n'y avait rien même dans les poubelles et les décharges publiques. Les enfants ont quitté l'école pour mendier Au centre de la pièce, il y avait un kanoun ; sorte de trou dans la terre pour allumer un feu Pour se réchauffer et cuire quand il y a quelque chose à cuire. Les enfants dorment à même le sol au milieu de détritus et de déchets quelconques, et un chien dort avec eux. La fille, malade mentale, âgée de 15 ans. Celle-ci est devenue malade à cause de la misère et des difficultés de la vie. Le fils, Toufik, 16 ans a été forcé par son père à quitter l'école et à aller mendier. A cette époque, la famille, bien qu'étant pauvre, possédait un terrain et vivait une vie décente avant que le père décide de vendre le terrain et prendre une deuxième épouse avec qui il était aller vivre dans la région d'El Alia à Biskra, laissant derrière lui une famille dans la misère.