Au moins 18 cadavres non identifiés d'hommes sommairement exécutés ont été découverts samedi à Damas et dans sa région, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cinq corps ont été retrouvés dans le quartier de Qadam, dans le sud de la capitale, tandis que 13 autres ont été découverts dans des localités des alentours, notamment Kafar Batna, précise l'OSDH. La plupart ont été tués par balles et avaient les mains ligotées. Certains portaient des marques de torture. Ces découvertes macabres se sont multipliées ces dernières semaines et les exécutions sommaires sont de plus en plus courantes en Syrie, selon cette ONG. D'après l'OSDH, les victimes sont des militants tués par les forces du régime ou des morts dans des règlements de compte entre Syriens pro et anti-régime. Par ailleurs, l'agence officielle Sana a affirmé samedi qu'un groupe "terroriste" mené par un homme qu'elle identifie comme "Abdallah Hussein al-Takkal", a commis un "massacre" dans le quartier d'al-Marjé, près du centre d'Alep (nord), tuant une famille dont "trois enfants de moins de 17 ans". Le 15 août, une commission d'enquête mandatée par l'ONU a accusé les forces gouvernementales et les chabbihas (miliciens pro-régime) de crimes contre l'humanité, et la rébellion de crimes de guerre mais à une échelle beaucoup plus limitée.