Les forces armés syriennes continuaient à pilonner dimanche la ville d'Alep, enjeu crucial du conflit, et plusieurs autres localités syriennes, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) en rapportant la mort de 20 personnes à travers la Syrie. A Alep (nord), deuxième ville du pays où les combats font rage depuis le lancement le 8 août d'une offensive terrestre par l'armée de Bachar al-Assad, les forces régulières pilonnaient les quartiers de Chaar, Tariq al-Bab, Hanano, Boustane al-Qasr et Salaheddine, secteur emblématique des insurgés où des accrochages ont lieu, selon l'OSDH. Dans la province d'Alep, plusieurs localités étaient bombardées alors qu'à Al-Safira, un colonel de l'armée a été tué par des rebelles, d'après cette organisation basée en Grande-Bretagne et qui tire ses informations d'un réseau de militants et de témoins. Par ailleurs, des tirs ont été entendus dans la capitale alors que les localités d'Al-Tal et de Harista, dans la province de Damas, étaient bombardées. Deux frères ont été tués par des tirs de l'armée à Al-Tal, selon l'OSDH. Dans la province de Deraa (sud), des accrochages avaient lieu dans les localités de Basra, al-Naima, Tafas et près d'un aéroport militaire, toujours selon l'OSDH. A Homs, trois enfants âgés entre six et onze ans ont été tués par des tirs sur un bus qui transportait des gens fuyant le quartier de Chamas pris d'assaut par des militaires appuyés par des milices "chabiha" qui, selon l'opposition ont procédé à l'exécution sommaire de dix jeunes. Il n'était pas possible de confirmer cette information de source indépendante. L'armée a aussi pilonné la vieille ville de Homs ainsi que la localité de Rastane. Dans la province de Hama, cinq personnes ont été tuées dans une ferme qui a été attaquée par les forces militaires, a affirmé l'OSDH sans plus de précisions sur les victimes ou les circonstances de ce drame. Dans la province d'Idleb, l'armée est entrée dans la nuit de samedi à dimanche avec des chars et des véhicules blindés dans la localité d'Ariha où les soldats ont pillé des commerces, fouillé des maisons et procédé à de nombreuses arrestations, affirme l'ONG. Selon un bilan provisoire de l'OSDH, 20 personnes ont été tuées dimanche dans tout le pays. La veille, 148 personnes, dont 85 civils, avaient péri à travers le pays selon un bilan invérifiable de l'OSDH, qui fait état de plus de 21.000 morts depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011.