Des associations de défense des droits de l'homme ont demandé lundi au président français François Hollande d'aborder avec les autorités algériennes la question du respect des conventions internationales relatives aux droits de l'homme lors de son voyage à Alger. "A l'occasion de votre visite, nos organisations vous demandent d'inclure en priorité, dans toute négociation avec les autorités algériennes, la question du respect et de l'application réelle des conventions internationales relatives aux droits de l'homme ainsi que les conventions de l'organisation internationale du travail ratifiées par l'Algérie", écrivent dans une lettre ouverte au président français ces ONG, parmi lesquelles la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH). Elles affirment que "depuis l'annonce des réformes politiques en avril 2011, la répression à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme et des militants syndicaux n'a fait que s'amplifier en Algérie". La lettre cite notamment une loi sur l'information promulguées en janvier 2012 "qui entrave l'indépendance des journalistes et la liberté d'opinion et de publication". "La France serait mieux entendue si elle cessait de pratiquer une politique entravant la liberté de circulation des Algériens", ajoutent ces ONG. Parmi les signataires figurent aussi l'association Agir pour le changement démocratique en Algérie (ACDA) et la Ligue algérienne de défense des droits de 'homme LADDH). François Hollande sera mercredi et jeudi en Algérie pour sa première visite d'Etat à l'étranger depuis son élection en mai dernier. Le chef d'Etat français et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika devraient entériner une "déclaration conjointe" ouvrant la voie à une coopération tous azimuts. Plus d'un demi-million d'Algériens vivent en France et des centaines de milliers d'autres ont la nationalité française.