L'Arabie saoudite et l'Egypte sont pour "une issue pacifique" du conflit en Syrie mais les termes d'un règlement doivent être définis par le peuple syrien, ont affirmé samedi à Ryad les ministres des Affaires étrangères saoudien et égyptien. "Une issue pacifique est nécessaire en Syrie et elle est souhaitée par les pays arabes et la communauté internationale", a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud Al-Fayçal, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue égyptien Mohammed Kamel Amr. "Mais le moyen de sortir de la crise et les conditions d'une solution sont du ressort du peuple syrien", a ajouté le prince Saoud, dont le pays est très critique du régime de Bachar al-Assad. Le pouvoir syrien accuse à son tour l'Arabie saoudite de fournir des armes à la rébellion syrienne. M. Amr a estimé que "si une issue pacifique peut arrêter l'effusion de sang, elle sera souhaitable, mais au bout du compte c'est le peuple syrien qui décidera comment résoudre ses problèmes". Cette position des deux poids lourds du monde arabe intervient alors que l'émissaire international Lakhdar Brahimi avait affirmé dimanche 30 décembre avoir un plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale, précisant avoir "parlé de ce plan avec la Russie et la Syrie". Basé sur la déclaration de Genève, le plan prévoit un cessez-le-feu, la formation d'un nouveau gouvernement et l'organisation d'élections soit présidentielle soit parlementaires. La déclaration de Genève n'évoquait pas le départ de M. Assad, une condition sine qua non posée par l'opposition. Selon l'ONU, le conflit a fait plus de 60.000 morts en 21 mois.