Un groupe armé a capturé quatre observateurs philippins de l'ONU qui patrouillaient au Golan, dans la zone-tampon entre Israël et la Syrie, où le chef de la diplomatie iranienne est venu mardi apporter le soutien de Téhéran à Damas. Sur le plan diplomatique, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué à l'issue d'entretiens à Moscou avec son homologue américain John Kerry que la Russie et les Etats-Unis s'étaient entendus pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique, ainsi qu'à encourager l'organisation "au plus vite" d'une conférence internationale sur la Syrie. Un "groupe inconnu" retient prisonniers quatre observateurs philippins de l'ONU sur le plateau du Golan, a indiqué mardi une porte-parole de l'ONU. Ces membres de la FNUOD (Force de l'observation du désengagement sur le Golan), ont été capturés près de la localité de Al-Jamlah, a précisé la porte-parole, Joséphine Guerrero. Sur leur page Facebook, les rebelles de la "brigade des martyrs de Yarmouk" affirment avoir pris ces casques bleus au moment où des violents combats se déroulent dans la région, lors d'une "opération pour (les) protéger" des bombardements et des combats. La page montre la photo des quatre hommes portant des gilets pare-balles bleus, dont trois avec l'inscription "UN" et "Philippines". L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG syrienne, a confirmé de violents combats dans la région. En mars dernier, le même groupe rebelle avait revendiqué la capture dans cette même zone de 21 observateurs philippins, qui avaient été relâchés au bout de trois jours. La FNUOD est chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël.