La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a appelé lundi le nouveau gouvernement malien à oeuvrer pour la paix dans ce pays meurtri et divisé par dix-huit mois de crise politico-militaire. La composition du nouveau gouvernement malien a été rendue publique dimanche à Bamako. Un ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du Nord a été créé, visant à solutionner notamment la question touareg. "Nous souhaitons bonne chance à ce gouvernement. Nous l'encourageons à travailler pour la paix", a déclaré à la presse le secrétaire général du MNLA Bilal Ag Chérif en marge d'une réunion à Ouagadougou sur "le futur de l'Azawad". L'Azawad désigne le nord du Mali pour les touaregs, qui en janvier 2012 y avaient mené une offensive conduisant à l'embrasement du pays. M. Ag Chérif a appelé le nouveau gouvernement au respect de l'accord conclu le 18 juin entre Bamako et les mouvements rebelles touaregs, qui prévoit l'ouverture d'un dialogue sur l'avenir de l'Azawad "60 jours" après la formation du nouveau gouvernement. Lundi soir, IBK a annoncé l'organisation d'"assises nationales du Nord" visant à permettre "le règlement définitif" des rébellions récurrentes dans cette partie du pays depuis son indépendance, sans fournir de date. "Il nous appartient de régler définitivement la question du Nord en forgeant une paix durable fondée sur la confiance entre toute les composantes de la Nation malienne", a souligné le président Keïta.