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"Il s'agit d'un vieux jeu que nous avons dépassé dans les précédentes rébellions" Le porte-parole du MNLA à propos des dissensions internes, au Midi Libre
La situation se complique davantage pour le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Dissensions récurrentes, différends internes, négociations qui marchent sur des roues en bois et affrontements violents avec des groupes terroristes, le MNLA ne sait plus à quel saint se vouer. Partant de cette situation, le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag El Chérif tente de rassembler le peuple de l'Azawad, en essayant de chercher un soutien ailleurs, surtout de la part de la France où, une importante délégation du MNLA a demandé, il y a quelques jours, une rencontre avec des responsables politiques français. En face, sur le terrain, la situation se dégrade pour les combattants du mouvement de 'Azawad. Pourchassés des quatre coins du pays, par les terroristes d'Al Qaida, le Mujao, l'Etat malien et même par Ançar Eddine, le MNLA se retrouve désormais "SDF" sur sa terre natale. Pour en savoir plus, nous nous sommes entretenus, hier, avec le porte-parole de ce mouvement, en l'occurrence Hamma Ag Sid Ahmed. Le représentant extérieur du MNLA est revenu sur les dernières dissensions qui se sont produites dans les rangs du mouvement. Voici l'intégralité de l'entretien. Midi Libre : Le MNLA s'est engagé dans des négociations avec l'Etat malien, cela en présence du mouvement islamiste d'Ançar Eddine, à Ouagadougou. Pourriez-vous nous dévoiler quelques détails sur cette rencontre ? Hamma Ag Sid Ahmed : Il ne s'agit pas de négociations. La commission des négociations n'est pas encore créée. Il s'agit d'une prise de contact et rien d'autre. Les deux parties ne sont pas encore prêtes à s'engager à de vraies négociations, les conditions ne sont pas réunies. En participant à des négociations avec l'Etat malien, certaines parties intégrantes du MNLA reprochent au secrétaire général, Bilal Ag El Chérif, d'avoir trahi certaines principes pour lesquells le peuple de l'Azawad s'est soulevé contre le régime malien, pouvez-vous nous confirmer cela? Pour le moment rien n'est trahi. Il s'agit d'une prise de contact. Il faut aussi tenir compte des réalités du terrain et internationales. Rien de sérieux ne se décidera sans la validation des combattants sur le terrain, des représentants des chefs traditionnels et aussi de la représentation de la femme touareg. Certaines rumeurs disent que le secrétaire général adjoint du MNLA, en l'occurrence Mohamed Ould El Amine Ahmed, aurait démissionné du MNLA suite aux concessions faites par le secrétaire général Bilal Ag El Chérif. S'agit-il d'une simple rumeur visant à déstabiliser le MNLA ou plutôt une démission confirmée ? Je profite pour apporter des précisions. Ce monsieur faisait partie dès la création du MNLA, mais ne s'est jamais manifesté sur le terrain et il a rejoint depuis plusieurs mois un front arabe ( FNA) créé à Tomboctou. Il ne fait plus partie du MNLA depuis qu'il fait partie de cette nouvelle organisation arabe il y a quatre mois, organisation qui n'existe pas d'ailleurs sur le terrain. Elle existe sur le papier et ceux qui y sont inscrits attendent le bon moment pour dire que nous voulons faire partie des négociations. Nous savons qui ils sont réellement et quelles sont leurs activités réelles sur le terrain. Il s'agit d'un vieux jeu que nous avons dépassé dans les précédentes rébellions. Il faut d'abord semer sa graine par les actes avant de faire du tapage. Le MNLA s'est engagé dans des négociations avec l'Etat malien, tout en s'attachant au principe de l'unité du territoire malien comme "règle" principale. Ne voyez-vous pas, ainsi, que les revendications du MNLA sont mises en jeu, ou allons-nous vers un plan d'autonomie, qui sera peut-être proposé par l'Etat malien au peuple de l'Azawad comme cela est le cas pour la proposition marocaine au peuple sahraoui ? Le MNLA a toujours dit qu'il est pour les négociations et ce, depuis novembre 2011. Ce n'est pas nouveau. C'est Bamako qui faisait la sourde oreille. Les futures négociations nous apporteront la lumière de ce qui pourrait devenir l'Azawad de demain. Rien ne pourrait se décider sans la validation des combattants sur le terrain, des chefs des tribus, de la représentation de la femme touareg. Récemment une délégation du MNLA a séjourné en France, suite à une invitation des autorités françaises.Pouvez-vous vous expliquer davantage sur les raisons de cette visite ? Il s'agit d'une demande du MNLA. Il y a eu des rencontres importantes avec les autorités politiques françaises comme on pouvait le lire dans certains titres de la presse françaises. Les échanges étaient constructifs et utiles. Ces échanges ont aidé le premier contact pris à Ouagadougou le 4 décembre entre le MNLA et la partie malienne. La France a fait part de sa disponibilité, en tant que facilitateur d'aider à la solution de la crise avec la participation des pays de la région et des Nations unies. Ces rencontres étaient nécessaires pour donner un coup d'accélérateur aux futures négociations. La situation se complique davantage pour le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Dissensions récurrentes, différends internes, négociations qui marchent sur des roues en bois et affrontements violents avec des groupes terroristes, le MNLA ne sait plus à quel saint se vouer. Partant de cette situation, le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag El Chérif tente de rassembler le peuple de l'Azawad, en essayant de chercher un soutien ailleurs, surtout de la part de la France où, une importante délégation du MNLA a demandé, il y a quelques jours, une rencontre avec des responsables politiques français. En face, sur le terrain, la situation se dégrade pour les combattants du mouvement de 'Azawad. Pourchassés des quatre coins du pays, par les terroristes d'Al Qaida, le Mujao, l'Etat malien et même par Ançar Eddine, le MNLA se retrouve désormais "SDF" sur sa terre natale. Pour en savoir plus, nous nous sommes entretenus, hier, avec le porte-parole de ce mouvement, en l'occurrence Hamma Ag Sid Ahmed. Le représentant extérieur du MNLA est revenu sur les dernières dissensions qui se sont produites dans les rangs du mouvement. Voici l'intégralité de l'entretien. Midi Libre : Le MNLA s'est engagé dans des négociations avec l'Etat malien, cela en présence du mouvement islamiste d'Ançar Eddine, à Ouagadougou. Pourriez-vous nous dévoiler quelques détails sur cette rencontre ? Hamma Ag Sid Ahmed : Il ne s'agit pas de négociations. La commission des négociations n'est pas encore créée. Il s'agit d'une prise de contact et rien d'autre. Les deux parties ne sont pas encore prêtes à s'engager à de vraies négociations, les conditions ne sont pas réunies. En participant à des négociations avec l'Etat malien, certaines parties intégrantes du MNLA reprochent au secrétaire général, Bilal Ag El Chérif, d'avoir trahi certaines principes pour lesquells le peuple de l'Azawad s'est soulevé contre le régime malien, pouvez-vous nous confirmer cela? Pour le moment rien n'est trahi. Il s'agit d'une prise de contact. Il faut aussi tenir compte des réalités du terrain et internationales. Rien de sérieux ne se décidera sans la validation des combattants sur le terrain, des représentants des chefs traditionnels et aussi de la représentation de la femme touareg. Certaines rumeurs disent que le secrétaire général adjoint du MNLA, en l'occurrence Mohamed Ould El Amine Ahmed, aurait démissionné du MNLA suite aux concessions faites par le secrétaire général Bilal Ag El Chérif. S'agit-il d'une simple rumeur visant à déstabiliser le MNLA ou plutôt une démission confirmée ? Je profite pour apporter des précisions. Ce monsieur faisait partie dès la création du MNLA, mais ne s'est jamais manifesté sur le terrain et il a rejoint depuis plusieurs mois un front arabe ( FNA) créé à Tomboctou. Il ne fait plus partie du MNLA depuis qu'il fait partie de cette nouvelle organisation arabe il y a quatre mois, organisation qui n'existe pas d'ailleurs sur le terrain. Elle existe sur le papier et ceux qui y sont inscrits attendent le bon moment pour dire que nous voulons faire partie des négociations. Nous savons qui ils sont réellement et quelles sont leurs activités réelles sur le terrain. Il s'agit d'un vieux jeu que nous avons dépassé dans les précédentes rébellions. Il faut d'abord semer sa graine par les actes avant de faire du tapage. Le MNLA s'est engagé dans des négociations avec l'Etat malien, tout en s'attachant au principe de l'unité du territoire malien comme "règle" principale. Ne voyez-vous pas, ainsi, que les revendications du MNLA sont mises en jeu, ou allons-nous vers un plan d'autonomie, qui sera peut-être proposé par l'Etat malien au peuple de l'Azawad comme cela est le cas pour la proposition marocaine au peuple sahraoui ? Le MNLA a toujours dit qu'il est pour les négociations et ce, depuis novembre 2011. Ce n'est pas nouveau. C'est Bamako qui faisait la sourde oreille. Les futures négociations nous apporteront la lumière de ce qui pourrait devenir l'Azawad de demain. Rien ne pourrait se décider sans la validation des combattants sur le terrain, des chefs des tribus, de la représentation de la femme touareg. Récemment une délégation du MNLA a séjourné en France, suite à une invitation des autorités françaises.Pouvez-vous vous expliquer davantage sur les raisons de cette visite ? Il s'agit d'une demande du MNLA. Il y a eu des rencontres importantes avec les autorités politiques françaises comme on pouvait le lire dans certains titres de la presse françaises. Les échanges étaient constructifs et utiles. Ces échanges ont aidé le premier contact pris à Ouagadougou le 4 décembre entre le MNLA et la partie malienne. La France a fait part de sa disponibilité, en tant que facilitateur d'aider à la solution de la crise avec la participation des pays de la région et des Nations unies. Ces rencontres étaient nécessaires pour donner un coup d'accélérateur aux futures négociations.