La France et la Russie ont fait mardi à Moscou le constat de désaccords persistants sur la Syrie, tant sur la responsabilité du régime dans l'attaque chimique du 21 août que sur l'adoption d'une résolution contraignante pour le régime. "Nous avons les raisons les plus sérieuses de penser que c'était une provocation", a rétorqué le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à son homologue français Laurent Fabius qui venait d'affirmer que le rapport publié la veille par l'ONU ne laissait "aucun doute sur la responsabilité du régime de Damas". Quand à la résolution "forte et contraignante" que Paris a dit lundi vouloir faire adopter d'ici la fin de la semaine au Conseil de sécurité de l'ONU, M. Lavrov a de facto écarté qu'elle puisse prévoir le recours à la force.