Les Etats-Unis ont dit leur inquiétude vendredi après les dernières manifestations en Egypte à l'issue desquelles près de 200 personnes ont été arrêtées, et ont souligné qu'à leurs yeux la nouvelle loi sur les manifestations n'est "pas conforme aux standards internationaux". "Les Etats-Unis sont inquiets des effets néfastes d'une récente loi adoptée en Egypte sur les manifestations", a souligné la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki. "Cette semaine, les autorités égyptiennes ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser des manifestations pacifiques et ils ont arrêté de nombreux manifestants". "Plusieurs d'entre eux auraient été battus et relâchés en plein désert par les autorités. Des manifestants pacifiques doivent avoir la possibilité d'exprimer leur point de vue", a ajouté la porte-parole de la diplomatie américaine. "Nous renouvelons nos inquiétudes, que nous partageons avec les représentants de la société civile en Egypte: la loi sur les manifestations est restrictive et ne répond pas aux standards internationaux. Limiter la liberté de rassemblement, d'association et d'expression ne va pas faire avancer la transition politique en Egypte", a-t-elle encore noté. Jennifer Psaki a également appelé les manifestants à rester pacifiques au cours de leurs rassemblements. Les forces de l'ordre égyptiennes ont dispersé vendredi des manifestants islamistes et procédé à près de 200 arrestations au nom d'une loi récente dont les militants laïcs ont également fait les frais avec l'arrestation d'une de leurs figures Le nouveau pouvoir, engagé depuis le début de l'été dans une répression extrêmement meurtrière des partisans de M. Morsi, disperse depuis plusieurs jours par la force toutes les manifestations n'ayant pas obtenu l'aval du ministère de l'Intérieur, désormais requis par une loi promulguée le 24 novembre. La police a également tiré des grenades lacrymogènes sur des cortèges à Alexandrie (nord), ainsi qu'à Suez (est), Qena (Haute-Egypte) et Mahalla (Delta du Nil), selon les services de sécurité.