Dix personnes arrêtées lors des affrontements à Ghardaïa, ont été condamnées mardi à des peines allant de trois à 18 mois de prison pour "attroupement sur la voie publique", a indiqué l'APS. Des heurts entre groupes de jeunes mozabites (berbères) et chaâmbas (arabes) ont éclaté le 11 mars dans cette ville située à 600 km au sud d'Alger, faisant trois morts et quelque 200 blessés. Les derniers affrontements recensés datent de lundi soir. Le tribunal correctionnel de Ghardaïa a également condamné cinq autres personnes à des peines allant de trois mois à un an de prison avec sursis, tandis que trois jeunes ont été relaxés, selon l'APS. Au total, 18 personnes avaient été interpellées par les services de sécurité suite à des heurts mercredi entre les groupes rivaux, poursuit l'APS citant une source judiciaire. Une enquête est en outre en cours "pour déterminer les circonstances des actes criminels ayant entraîné la mort de trois (personnes) et d'un blessé grave actuellement hospitalisé", a ajouté la même source. Le ministre de l'Intérieur Tayeb Bélaïz avait promis dimanche, lors d'une visite à Ghardaïa, des investigations pour identifier les personnes à l'origine de la mort la veille de trois jeunes. L'autopsie des trois victimes a conclu à des décès consécutifs à des "lésions causées par la pénétration d'agents ferreux", selon le procureur de la République de Ghardaïa. Une semaine après le début de ces affrontements, les commerces, les établissements scolaires et les administrations étaient toujours fermées au centre-ville et dans les quartiers adjacents.