L'Algérie est disposée à accueillir en juin les négociateurs du Mali en vue de trouver une solution à la nouvelle crise qui secoue ce pays voisin, a déclaré lundi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Dans une déclaration à la presse en marge de la 17e conférence ministérielle du Mouvement des Non-alignés (MNA), M. Lamamra a souligné "l'intérêt exprimé par les mouvements maliens, le soutien du gouvernement algérien aux négociations de paix et la disponibilité des gouvernements des pays du Sahel à apporter leur aide pour assurer le succès de cette démarche". Des affrontements ont opposé les 17 et 21 mai à Kidal, dans l'extrême nord-est du Mali, l'armée malienne à des groupes armés dont le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rebelles touareg). Les combats ont tourné en défaveur de l'armée, qui s'est retirée de la ville, contrôlée depuis le 21 mai par les rebelles. Selon l'ONU et des sources dans le nord du Mali, les groupes armés ont aussi investi le 21 mai la ville de Ménaka, dans la région de Gao (nord-est), qu'ils ont prise sans combats, ce que réfute depuis plusieurs jours le gouvernement malien. Vendredi, le gouvernement malien, le MNLA et deux autres groupes armés ont signé un accord de cessez-le-feu à la faveur d'une médiation conduite par l'Union africaine.