L'équipe de médiation, les parties maliennes ainsi que tous ceux impliqués dans cette étape fondamentale de négociations dans le cadre du processus d'Alger, œuvrent pour l'instauration de la paix et la promotion de la sécurité dans le nord du Mali, a indiqué lundi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Toute l'équipe de médiation et les parties maliennes travaillent pour mener à bien cette exaltante mission de l'édification de la paix et la promotion de la sécurité", a souligné le chef de la diplomatie algérienne en procédant à l'ouverture des négociations de la seconde phase du dialogue intermalien. Cette seconde phase de négociations se tient conformément à la feuille de route signée à Alger le 24 juillet dernier signée entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. M. Lamamra a en outre transmis aux délégations participantes les encouragements du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui "suit les efforts consentis dans ce sens" et souhaite plein succès à ces négociations. Le ministre a exprimé au nom du Président la disponibilité de l'Algérie à ne ménager aucun effort pour aboutir à une solution globale et définitive. Il a rappelé à ce titre que cette phase cruciale a été précédée par un long travail préparatoire afin d'unifier les positions, estimant qu'elle constitue "un rendez-vous avec l'histoire" qui "n'a pas toujours été clémente", a-t-il dit, "mais nous avons l'opportunité d'ouvrir un nouveau chapitre". Par ailleurs une minute de silence a été observée à la mémoire des deux diplomates algériens décédés en captivité à Gao. "En hommage à ces bâtisseurs de la paix et serviteurs de l'Algérie", a noté le ministre considérant que l'agression est "un acte contre la paix et contre toute l'Afrique et pas uniquement contre l'Algérie ou le Mali". La phase initiale du dialogue intermalien, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature de deux documents comportant "la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger" et une "déclaration de cessation des hostilités" entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident)