La deuxième phase du dialogue intermalien a commencé hier à Alger dans la perspective d'aboutir à une solution globale et négociée au problème des régions nord du Mali. La séance du dialogue qui réunit des représentants du gouvernement malien et des groupes politico-militaires activant au nord du Mali, est présidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, représentant de l'Algérie, en qualité de chef de file de la médiation. Cette rencontre intervient après une première phase de dialogue tenue en juillet et sanctionnée par la signature d'une feuille de route et une «déclaration de cessation des hostilités» entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires. La phase initiale de ce dialogue, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature par le gouvernement malien et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays de deux documents comportant «la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger» et une «déclaration de cessation des hostilités». Les négociations de la seconde phase du dialogue intermalien qui se sont tenues hier après-midi, devaient être «constructives», de l'avis du président de la coalition du peuple pour l'Azawad (CPA), Ibrahim Mohamed Salah, qui a appelé les autres parties à œuvrer pour sortir de la rencontre avec un accord, à la faveur de la paix au Mali. «Nous disons que nous sommes prêts pour les négociations et nous pensons qu'elles seront constructives», a déclaré à la presse Mohamed Salah, à l'issue de la séance de travail qu'il a eue avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et les représentants du mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination des mouvements et des Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR). Le même responsable s'est dit confiant que la rencontre d'Alger aboutisse à un autre accord, invitant les autres groupes de son pays à se concerter pour une paix durable au Mali. «Il faut démontrer aussi que nous pouvons faire la paix comme la guerre quand il y a nécessité», a-t-il souligné. Le président de la CPA a relevé que sa présence en Algérie dans le cadre de l'ouverture des négociations intermaliennes intervient conformément à la feuille de route «signée en juillet, ici à Alger». Par ailleurs, Mohamed Salah a présenté ses condoléances suite au décès des deux diplomates algériens qui étaient otages dans son pays depuis plus de deux années, et s'est félicité de la libération des deux derniers. Parmi les sept diplomates algériens, otages depuis leur enlèvement à Gao (nord du Mali) en avril 2012, deux sont décédés, deux ont été libérés samedi dernier, trois l'avaient été quelques jours après leur enlèvement. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). La Coordination des mouvements des résistances compte sur l'Algérie
Par ailleurs, le premier vice-président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques des résistances (CM-FPR), Hama Aba Cissé, a indiqué hier à Alger que la coordination comptait sur l'Algérie pour arriver à un accord principal de sortie de crise au Mali, lors de la seconde phase du dialogue intermalien. «Je souhaiterai que les Maliens ne sortent pas d'ici sans avoir un accord principal. Nous comptons sur l'Algérie, qui est notre partenaire le plus proche et notre voisin et frère pour y arriver», a déclaré à la presse Cissé à l'issue de la séance de travail qu'il a eue avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et les représentants du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) et de la Coalition du peuple pour l'Azawad (CPA). Il a remercié dans ce cadre l'Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra qui, a-t-il dit, «nous accompagnent pendant ce dur combat durant plusieurs mois».