Le lecteur ne croira peut être pas cette information à propos du sélectionneur national Rabah Saâdane, celui-ci devait être envoyé en Egypte, avec les soldats de réserve, pour soutenir les armées arabes contre les sionistes. Saâdane était candidat pour partir faire la guerre en Egypte avec ses frères au cas où il serait convoqué. Saâdane, l'homme miracle, le bon, est aujourd'hui victime d'insultes et d'humiliations, de la part de ceux pour qui il se serait battu courageusement, parce qu'il a réussi, grâce à son savoir faire, battre les pharaons chez eux. C'était le 15 juillet 1967, lorsque l'étudiant Rabah Saâdane, le fils des Aurès, a été convoqué lui et ses collègues des classes de terminales du lycée Hihi Mekki à Constantine, à rejoindre les rangs des soldats de réserve. Rabah était très timide mais il était aussi le génie de sa classe. Il a décroché son baccalauréat avec mention. Rabah attendait l'appel du devoir pour aller rejoindre ses compatriotes en Egypte qui combattaient les sionistes aux côtés des armées arabes. Il rejoignit l'école nationale de la marine de Tamenfoust à Aïn Taya. Il était avec El Hachemi Bouandel, actuellement conseiller au ministère des ressources en eau, et Ali Chelghoum, médecin en plus de beaucoup de jeunes de la wilaya de Batna qui ont rejoint l'école de Tamenfoust le même jour. A 19 ans, il était soldat de réserve Monsieur Bouandel, ami de Saâdane raconte qu'il avait fait la connaissance de ce dernier lors de leur recrutement. Saâdane un excellent joueur de football du Mouloudia de Constantine. C'était en 45. le jour où ils avaient rejoint l'école de la marine de Tamenfoust, on leur avait rasé le crane et ont passé toute la journée à rigoler en se taquinant les uns les autres. Rabah avait 19 ans et il était très heureux d'être du groupe. « nous étions nationaliste », nous dit Bouandel avant d'jouter « et nous étions près à nous sacrifier pour la nation, à, aider nos frères égyptiens ». Saâdane ne quittait pas son ballon « Nous avions vécu des jours heureux. La vie était pleine de joie, d'amour et de solidarité. Nous nous sommes rencontré dans des conditions difficiles mais la vie était belle. La vie de caserne ressemblait beaucoup à l'internat du lycée. Saâdane était très timide, calme et plein d'énergie en même temps. Tout le monde l'estimait et le respectait car il était un excellent footballeur. Il était sociable et avait d'excellentes qualités et une très bonne éducation. Nous étions quatre, moi (El Hachemi), Saâdane, Chelghoum et le quatrième dont j'ai oublié le nom. Nous étions une seule équipe et passions la journée ensemble. On se réveillait à quatre heures du matin pour faire des exercices. Saâdane ne pensait qu'au ballon qu'il adorait et qu'il adore toujours. Il ne s'en sépare jamais. Après le petit déjeuner, ont va au rassemblement ensuite en classe. Le soir, après les cours, nous nous livrons à nos passes temps favoris et Rabah joue avec son ballon pendant des heures. La vie de caserne était belle et nous étions prêt à partir pour l'Egypte grâce à ce très fort sentiment de nationalisme ». Rabah Saâdane était un excellent nageur Monsieur Bouandel raconte ses souvenirs et les 45 jours passés avec Saâdane. « nous avons passé 4( jours ensemble, du 15 juillet au 31 août, nous ne parlions que du foot, des équipes et des clubs. Saâdane avait joué en première division, il a joué au MOC à l'époque de Zefzaf, Sofiane et Abdennouri, ensuite il a rejoint El Biar et Blida et a enseigné à l'Institut supérieur Technique de Sport (ISTS) ». et d'ajouter « pendant les 45 jours passés ensemble, nous étions entrainés par des officiers de haut niveau, tous diplômés à l'étranger. Des fois on allait à la mer et Saâdane était un très bon nageur mais il préférait le ballon. Nous avions passés des jours merveilleux ensemble ; des jours inoubliables ».