Le Salon international du livre d'Alger (SILA), un rendez-vous littéraire de première importance pour les algériens accueillera pour sa 20è édition (29 octobre - 7 novembre) près d'un millier d'exposants d'une cinquantaine de pays, avec en marge de l'exposition des débats centrés sur les professionnels du livre, dans un contexte de contraintes économiques et de restrictions budgétaires. Le salon se déroulera au palais des expositions des Pins maritimes (SAFEX) et ouvrira ses portes au public jeudi prochain alors que l'inauguration officielle aura lieu mercredi. Les programmes de conférences de précédentes éditions n'ayant pas réussi à attirer le grand public, les organisateurs ont préféré se tourner cette fois vers les professionnels du livre avec notamment un cycle de rencontres sur l'édition de la littérature d'expression Tamazight, la critique littéraire ou encore la relation entre le secteur du livre et l'école. Invité d'honneur de cette édition la France proposera au public, en plus d'un grand nombre d'éditeurs habitués du SILA, l'Espace France qu'animera par l'Institut culturel français d'Alger en soutien à la littérature française et francophone à travers des rencontres thématiques, des séances de dédicaces, des expositions, des cours de langue et des concours d'écriture. Le programme comprend en outre des journées réservées aux professionnels de l'édition algériens et français, organisées conjointement par le Centre national du livre (CNL) et le Bureau international de l'édition française (BIEF). L'attribution du premier Prix du roman "Assia-Djebar" institué par L'ENAG (Entreprise nationale des arts graphiques) et L'ANEP (Agence nationale de l'édition et de la publicité), après la disparition, en février dernier de la romancière et académicienne algérienne, doit marquer aussi ce rendez-vous. L'histoire de l'Algérie ne sera pas en reste avec des rencontres-débats prévues le 1er novembre, date-symbole du déclenchement de la lutte armée de libération nationale. Les conférences doivent être animées par une vingtaine d'historiens et journalistes algériens, français et allemands. Autre nouveauté, le 20e SILA doit abriter pour la première fois de son histoire les 7èmes rencontres euro-maghrébines des écrivains organisées par la délégation de l'Union Européenne en Algérie. Le roman policier est le thème retenu cette année. Du côté des exposants, qui restent pour le public la principale attraction du salon, le commissaire du SILA, Hamidou Messaoudi, a annoncé la participation de 620 éditeurs étrangers et de 290 exposants nationaux. Près d'un million et demi d'entrées ont été enregistrés lors de l'édition précédente, selon M. Messaoudi de 1.45 million de visiteurs lors du 19ème SILA.