La qualité est le mot d'ordre de Hamidou Messaoudi, commissaire du 20e Salon international du livre d'Alger (Sila) et directeur général des éditions ENAG (Entreprise nationale des arts graphiques). Il affrimé hier à Alger lors d'une conférence de presse que des mesures ont été prises afin de mettre fin à certaines pratiques qui ont été observées durant la précédente édition. Il citera le détournement des livres. A cette occasion, il souligne : « afin de mettre fin à cette pratique, nous avons décidé de placer le salon sous surveillance des douanes algériennes. » Il poursuit en citant d'autres couacs comme le non-respect de certains éditeurs arabes du règlement intérieur du Salon. « Ceux-là ont été privés de participer à ce rendez-vous. » Il regrette, par ailleurs, que certains professionnels du livre algériens souhaitent tous être placés au pavillon central. « Même s'ils demeurent de très bons amis à moi, cette situation pose problème vu qu'on ne peut pas placer tout le monde dans un seul pavillon. » Il poursuit : « Désormais, le pavillon central sera consacré entièrement à l'exposition. » Il ajoute que les préparatifs du salon se déroulent dans de bonnes conditions, à part quelques retards accusés par certains éditeurs qui devraient arriver aujourd'hui en Algérie. La France est l'invitée d'honneur de cette 20e édition du SILA, qui débute le 29 octobre et s'étale jusqu'au 7 novembre, sous le slogan « Vingt ans à la page », avec la participation de 910 exposants de 53 pays, ainsi que les Nations unies et l'Union européenne. Côté nouveautés, les éditions ANEP et l'ENAG ont institué un prix Assia Djebar du roman. Autre nouveauté, l'intégration du ministère de l'Education en partenaire, et cela en organisant des journées d'étude sur l'importance de l'école et de la lecture publique. Le public pourra profiter de trois journées axées sur l'identité nationale, la langue et la littérature arabe, l'Islam, l'édition et la littérature amazighe. Le SILA accueille aussi l'esprit Panaf, des cycles de projection de films adaptés d'œuvres littéraires, une journée professionnelle algéro-française des éditeurs, la 7e rencontre euromaghrébine des écrivains autour du polar, une rencontre du syndicat national des éditeurs et des conférences proposées par l'ANEP. Interrogé sur la censure, Messaoudi fera savoir que « le comité de lecture est souverain. Il a exprimé des réserves sur plusieurs livres. Il a été dénombre 106 titres portant atteinte à la morale », a-t-il confié. Il a expliqué cela en invoquant la loi de 2002 qui stipule que tous les ouvrages sont acceptés sauf ceux portant atteinte à la souveraineté, incitant à la haine ou au racisme ou faisant l'apologie au terrorisme.